DOI issue:
No. 20 (21 Avril)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.26567#0181
1872- — N° 30
BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
3i Avril.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.12 fr. | Six mois. .
8 ir.
LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE.
LES ADHÉSIONS NOUVELLES.
Peintres : Henri Bonnefoy. Alexandre Bou-
ché (Luzancy). Bulvver (Mulhouse). Cornilliet.
Gustave Dollfus (Mulhouse).
Total des adhésions : 518.
AVIS IMPORTANT.
Les Abonnés à la GAZETTE DES
BEAUX-ARTS sont priés de se reporter
à la page 228 de la CHRONIQUE pour
prendre connaissance des conditions
de la PRIME que nous leur offrons.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
Le concours pour le prix fondé par M. Duc a
été jugé. Le prix de quatre mille .francs n’a pas
été décerné : deux concurrents seulement étaient
en présence! Il est vrai que nous avons traversé
de si mauvais jours que bien peu ont dû songer à
diriger leur esprit vers ces travaux de la paix
qui réclament le calme et une libre disposition |
. du temps. Et d’ailleurs, nous sommes peu dis—
! posés en France, ce pays de la routine, à nous
| engager dans une voie nouvelle 1 Beaucoup des
j jeunes se sont, sans nul doute, tenus à I écart, se
I réservant d’entrer dans la carrière après les pre-
| miers, qui ne sont pas venus. Faut-il les en b.à-
mer, et le blâme ne doit-il pas être modéré par
égard pour le tempérament singulier de noire
race? Certes, il convient mieux d’étre indulgent
à l’endroit de ces timides et d’admettre encoie
que le temps leur a manqué et qu’ils ont hésité
devant le caractère du programme.
Le concours est nouveau : le fondateur a voulu
contribuer à développer, au point de vue de l’ar-
chitecture moderne, l'expression d’un caractère
monumental, quel que soit le degré d’importance
de l’édilice, et surtout donner aux études supé-
rieures et libres une direction plus spéciale vers
la beauté et l’élévation du style qui constituent à
ses yeux l’essence de l’architecture.
Faut-il reconnaître que nos jeunes gens sont
impuissants à répondre à cet appel? Non. Faut-il
ne voir dans leur abstention que la crainte de
n’avoir pas devant eux un programme absolu-
ment défini? Je pencherais à le croire.
L habitude des concours où rien n’est laissé à
l’imprévu a dû frapper d’une sorte de timidité
les esprits les plus hardis. Ils ont pu s’inquiéter
en outre de l’apparente difficulté qui s’ofi're pour
juger des œuvres susceptibles d’avoir un point
de départ très-différent. C’est là une erreur
qu’une minute de raisonnement subit pour écar-
ter. Aussi nous espérons que ce noble con-
cours, d’où se dégage si ardente la pensée de
mettre en valeur le sentiment individuel et l’ori-
ginalité unis à la tradition et à la science, exci-
tera tous les jeunes, qui doivent à l’architecture
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BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
3i Avril.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN
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PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.12 fr. | Six mois. .
8 ir.
LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE.
LES ADHÉSIONS NOUVELLES.
Peintres : Henri Bonnefoy. Alexandre Bou-
ché (Luzancy). Bulvver (Mulhouse). Cornilliet.
Gustave Dollfus (Mulhouse).
Total des adhésions : 518.
AVIS IMPORTANT.
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BEAUX-ARTS sont priés de se reporter
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de la PRIME que nous leur offrons.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
Le concours pour le prix fondé par M. Duc a
été jugé. Le prix de quatre mille .francs n’a pas
été décerné : deux concurrents seulement étaient
en présence! Il est vrai que nous avons traversé
de si mauvais jours que bien peu ont dû songer à
diriger leur esprit vers ces travaux de la paix
qui réclament le calme et une libre disposition |
. du temps. Et d’ailleurs, nous sommes peu dis—
! posés en France, ce pays de la routine, à nous
| engager dans une voie nouvelle 1 Beaucoup des
j jeunes se sont, sans nul doute, tenus à I écart, se
I réservant d’entrer dans la carrière après les pre-
| miers, qui ne sont pas venus. Faut-il les en b.à-
mer, et le blâme ne doit-il pas être modéré par
égard pour le tempérament singulier de noire
race? Certes, il convient mieux d’étre indulgent
à l’endroit de ces timides et d’admettre encoie
que le temps leur a manqué et qu’ils ont hésité
devant le caractère du programme.
Le concours est nouveau : le fondateur a voulu
contribuer à développer, au point de vue de l’ar-
chitecture moderne, l'expression d’un caractère
monumental, quel que soit le degré d’importance
de l’édilice, et surtout donner aux études supé-
rieures et libres une direction plus spéciale vers
la beauté et l’élévation du style qui constituent à
ses yeux l’essence de l’architecture.
Faut-il reconnaître que nos jeunes gens sont
impuissants à répondre à cet appel? Non. Faut-il
ne voir dans leur abstention que la crainte de
n’avoir pas devant eux un programme absolu-
ment défini? Je pencherais à le croire.
L habitude des concours où rien n’est laissé à
l’imprévu a dû frapper d’une sorte de timidité
les esprits les plus hardis. Ils ont pu s’inquiéter
en outre de l’apparente difficulté qui s’ofi're pour
juger des œuvres susceptibles d’avoir un point
de départ très-différent. C’est là une erreur
qu’une minute de raisonnement subit pour écar-
ter. Aussi nous espérons que ce noble con-
cours, d’où se dégage si ardente la pensée de
mettre en valeur le sentiment individuel et l’ori-
ginalité unis à la tradition et à la science, exci-
tera tous les jeunes, qui doivent à l’architecture
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