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La chronique des arts et de la curiosité — 1872

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No. 24 (19 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26567#0221
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1872. — N° 34.

BUREAUX, 55, RUE VIV1ENNE.

19 Mai,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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Les Abonnés à la GAZETTE DES
BEAUX-ARTS sont priés de se reporter
à la page 268 de la CHRONIQUE pour
prendre connaissance des conditions
de la PRIME que nous leur offrons.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

Les artistes qui ont donné leur adhésion à
l’œuvre de la libération du territoire devaient
se réunir ce mois-ci pour constituer le bureau
chargé d’organiser l’exposition et les ventes.

Mais ils ont compris qu’au moment où quel-
ques-uns de leurs camarades retiraient volontai-
rement du Salon les tableaux dont l’exhibition
pouvait servir les intérêts et les rancunes de la
Prusse à l’heure des négociations ils devaient
s’abstenir de toute réunion et éviter tout pré-
texte à des difficultés. Ils entendent poursuivre
leur œuvre avec la persévérance énergique des
sentiments qui les ont déterminés à l’entre-
prendre : ils se tiennent prêts pour le jour où le
gouvernement demandera à la France les sacri-
fices nécessaires; néanmoins le patriotisme leur
prescrivant la modération et le silence, il a été
décidé que la réunion serait remise au mois
d’octobre prochain.

Nos lecteurs n’ont pas oublié nos réclama-
tions au sujet de l’habillement ridicule de la
Sainte Geneviève d’Étex, dans l’église de Cla-
mecy. Voici que la Plume, de Bruges, nous
apprend que les fabriciens de l’église Notre-
Dame de Bruges ont cru devoir couvrir d’un voile
décent la figure de l’enfant Jésus appartenant
au groupe de marbre si connu des touristes et
qu’on attribue, complaisamment du reste, à
Michel-Ange. N’est-ce point tout à fait édifiant,
et n’est-il pas temps de poser aux fabriques
cette simple question : Si nos œuvres d’art offen-
sent vos regards, au lieu de les déguiser ri-
diculement, pourquoi ne les remettez-vous pas
intactes à nos musées?

Notre exposition de Londres obtient un grand
succès ; déjà plus de trente tableaux ont été
achetés, et nous trouvons dans les sympathies du
public et dans les appréciations de la presse an-
glaise un adoucissement aux cruelles blessures
que notre cher pays a reçues. Il convient, pour
notre part, de rendre justice à notre commissaire
général, M. du Sommerard, qui a déployé, bien
que malade, une grande activité ; il a remanié
toute l’exposition, et, grâce à des dispositions
pleines de goût et d’intelligence, il a su ajouter
au mérite de nos produits artistiques l’attrait
d’un aménagement commode, élégant, gai ; ce qui
est bien le propre de nos qualités françaises.

Les galeries de l’étage supérieur sont consa-
crées à la peinture ; quelques marbres seulement
coupent les diagonales des salons. L’exposition
de sculpture est faite, celte année, dans une belle
galerie à arcades à jour, et les grands groupes
de bronze, les reproductions en galvanoplastie,
sont répandus dans les jardins au milieu des
fleurs. Nous n’avons cessé de rappeler par des

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