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La chronique des arts et de la curiosité — 1872

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No. 25 (26 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26567#0229
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i S 7 2.

N° 25.

BUREAUX, 55, RUE V1V1ENNE.

26 Mai,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoiverl gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an,

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
12 fr. | Six mois. .

8 te.

AVIS AUX ABONNÉS.

Depuis quatre mois, un grand nombre de
nos abonnés, de Paris surtout, viennent
réclamer dans nos bureaux des numéros de
la Chronique qu’ils n’ont point reçus. Notre
distribution se faisant par les soins de la
poste, nous prions ceux de nos abonnés dont
le service n’a pas lieu régulièrement de
vouloir bien nous adresser leurs réclama-
tions écrites, pour que nous puissions les
communiquer à l’administration des postes
à l’appui de nos observations.

ACQUISITIONS RÉCENTES

DU MUSÉE DE BRUXELLES.

A la vente qui vient d’être faite à Londres du
cabinet de M. Middleton, ancien propriétaire de
l’hôtel de l’Europe à Bruxelles, le Musée national
de Belgique a acquis pour sa galerie dite des
Gothiques trois œuvres superbes attribuées à
Memling. Si l’auteur des portraits de Philippe le
Beau et de Jeanne la Folle peut être contesté,
les personnages représentés sont par contre clai-
rement indiqués par les blasons et la devise :
Qui vouldra, tracée parmi les ornements damas-
quinés de l’épée. Ces deux panneaux, où l’on voit

encore les traces des serrures qui les rattachaient
à un sujet central aujourd’hui perdu, provien-
nent, dit-on, de l’église de Zierck, en Zélande,
et n’ont été payés que 800 francs 1 Ils avaient été
achetés par l’ancien propriétaire 5,000 francs.

Mais l’acquisition capitale du Musée consiste
en un triptyque également attribué à Memling,
et que les amateurs parisiens ont pu admirer
chez M. Wolsey-Moreau, où il est resté long-
temps en vente. Dans le panneau central est
représenté le Christ en croix pleuré par la Vierge
et saint Jean, adoré par un chevalier et une dame
assistée de son jeune page qui fléchit un genou
en terre. L’écu, placé derrière le seigneur, avec
son fond d’azur sur lequel se détache un lion
d’or lampassé de gueules, tenant dans sa patte
gauche une pomme, indiquerait par sa forme un
gentilhomme flamand ou bourguignon, si le page
avec ses chausses mi-parties rouges et bleues,
sa calotte rouge et son tabar armorié, fascé,
nébulé d’azur et d’argent avec bordure de gueu-
les,' ne désignait une dame italienne. Une mar-
guerite blanche, frangée de rouge, orne le milieu
de l’anel soutenu par un monstre fantastique qui
sert de cimier au casque. Autour de l’écu pendent
des lambrequins formés de rubans rouges, blancs
et bleus. Grâce à ces armoiries, il est facile de
déierminerquel est le seigneur pour qui fut peint
ce remarquable triptyque, et si nous ouvrons le
Blason des armoiries'de tous les chevaliers de la
Toison d’or, publié par Maurice en 4 667, à la
Haye (page 257), nous y trouvons au-dessous
d’un écu absolument semblable le nom de
François Sforza.

Litta, dans ses Familles célèbres d’Italie
tome III, nous apprend en effet que les Sforza
« avaient dans leurs armoiries un coing, emblème

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