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La chronique des arts et de la curiosité — 1872

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No. 22 (5 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26567#0201
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187a. — N° aa.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

5 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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AVIS IMPORTANT.

Les Abonnés à la GAZETTE DES
BEAUX-ARTS sont priés de se reporter
à la page 228 de la CHRONIQUE pour
prendre connaissance des conditions
de la PRIME que nous leur offrons.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

L’École des beaux-arts a ouvert encore une
fois ses salles d’exposilion : elle a réuni l’œuvre
d’un peintre qui n’a jamais cherché le bruit et
la célébrité, et depuis quinze jours bientôt elle
donne en exemple les travaux considérables
d’Édouard Bertin, qui a passé sa vie dans le
respect des traditions classiques. Cette leçon
grave est bonne à une heure où l’indiscipline
rejette tous les enseignements sous le faux pré-
texte de la liberté, à une heure où tant de jeunes
courent à une perte certaine parce qu’ils pren-
nent le change sur leur direction. Quêteurs de
popularité, ils sont destinés à succomber au pre-
mier examen qui prouvera l'inanité des bonnes
intentions quand elles n’ont pas l’éducation pour
base solide.

Les dessins de Bertin peuvent ne pas plaire :
sobres, patients, synthétiques, robustes, ils impo-
sent une leçon qui n’est pas du goût de ceux qui

se sont éloignés de la tradition. Mais les fidèles,
ceux de toutes les écoles, ceux qui savent qu’à
moins d'avoir le génie il faut posséder le talent,
ceux-là ont retrouvé dans cette simple et belle
exposition le caractère qui échappe à la tendance
actuelle, c’est-à-dire la noblesse, la science et
l’élévation.

M. Reynart, directeur des musées de Lille,
vient de faire paraître, avec l’aide de M. Francis
Petit qui en a dirigé l’illustration, un livre qui
mérite les remercîments des amateurs sérieux :
nous voulons parler du nouveau catalogue du
musée de Lille. Tous nos lecteurs connaissent
ces importantes collections que viennent aug-
menter soit des dons généreux, soit les acquisi-
tions faites par le directeur à l’aide des subven-
tions votées par un conseil municipal intelligent
et très-préoccupé de maintenir le musée au
rang d’une des plus belles institutions de ce
genre que possède la France.

Il est difficile de rendre une publication plus
sérieuse et plus attrayante. L’ordre alphabétique
a été adopté sans distinction d’écoles, ce qui
s’explique pour une collection qui n’a pointa
lutter par le nombre avec celles du Louvre : la
recherche est donc facile. L’abondance des notes,
leur clarté, la précision des renseignements, les
labiés se rapportant aux acquisitions, aux dons,
la reproduction des monogrammes et signatures,
tout concourt à faire de ce catalogue un véritable
livre d'instruction.

Mais ce qui est particulièrement neuf et ce
qui doit être imité par tous nos grands musées,
c’est la reproduction, des principales œuvres
qui font la gloire de celui de Lille; des épreuves
excellentes, franches, sans retouche, obtenues
par le procédé de la photoglyptie, -sont inlerca-

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