DOI Heft:
Nr. 7 (18 Février)
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ET DE LA CURIOSITÉ
63
Académie des Inscriptions
Séance du 10 février
Une collection de vi"illes étoffes.— M. Emile
Guimet présente une collection d'étoffes antiques
trouvées dans les tombes d'Antinoë (Egypte).
Certains coussins brodés, sur lesquels repo-
saient les tètes des dames romaines, sont pour
ainsi dire datés par les coiffures des masques de
plâtre reproduisant les portraits des défuntes. On
y reconnaît les modes suivies depuis Hadrien
jusqu'à Septime Sévère.
Une des coiffures, frisée au petit fer sur le
devant, roulée en forme de huit en arrière, hau-
tement étagée, semble être retenue par un peigne
dont on croit voir les arêtes parallèles.
Les soieries très fines qui garnissaient les caf-
tans des tombes de l'époque byzantine devaient,
pour la plupart, être plus anciennes que les
costumes qu'elles ornaient. On a utilisé, en les
coupant, sans tenir compte des décors, d'anciennes
étoffes de style asiatique et formé ce qu'on ap-
pelle, croyons-nous bien aujourd'hui, des « appli-
cations ». Les chevaux ailés et les mouflons har-
nachés de quelques-unes d'entre elles sont tout à
fait " sassanides ».
Les étoffes coptes, plus grossières, seraient pos-
térieures à ces costumes byzantins.
M. Guimet se propose de communiquer ces
modèles à nos manufactures lyonnaises.
Société des Antiquaires de France
Séance du 8 février
M. le baron de Baye communique une série de
cadenas qu'il a réunis durant ses missions en
Bussie. Les plus anciens proviennent des ruines
de l'ancienne Bolgary.
M. Hauvette étudie deux inscriptions récem-
ment découvertes, l'une à Delphes, l'autre à Athè-
nes, et toutes deux relatives à un athlète fameux :
Phaijillos de Grotone.
M. Poinsot présente la photographie d'une sta-
tue de saint Jean-Baptiste découverte dans l'église
de Bouvres, près Dijon. Cette oeuvre très remar-
quable appartient au xiv siècle ; elle est donc an-
térieure à la floraison de l'art bourguignon.
NOUVELLES DE BELGIQUE
La commission qui, sous les auspices du gou-
vernement belge et de l'administration communale
d'Anvers, s'occupe d'organiser dans cette ville une
exposition d'œuvres de van Dyck, a le meilleur
espoir d'aboutir à un succès. De nombreuses
adhésions lui parviennent, et l'on prévoit la pos-
sibilité do réunir un contingent de peintures nom-
breux et remarquable. L'autorité ecclésiastique
se montre disposée à accorder le déplacement
momentané de plusieurs toiles des églises. Ce sera
une bonne fortune pour la critique, nombre de
tableaux d'églises étant des plus mal éclairés en
temps ordinaire.
L'administration anversoise a décidé le dépla-
cement du puits historique dit de Quinten Massys
lequel, du pied de la tour de Notre-Dame, sera
reporté au milieu de la place du Marché aux Gants.
De plus, il sera procédé à la réfection de la mar-
gelle, dont la construction date d'un demi-siècle et
dont le style est médiocrement en rapport avec le
splendide travail de ferronnerie qui la couronne.
Le musée de Bruxelles a fait l'acquisition d'un
grand tableau de Bibera, Apollon et Marsyas,
de l'ancienne collection Salamanca. C'est un mor-
ceau de puissant effet.
La direction des Beaux-Arts de Belgique vient
de passer de M. José Hêve, démissionnaire, à
M. Ern. Verlant, fonctionnaire au département
de la Justice, connu par des travaux de critique
d'art estimés.
REVUE DES REVUES
A Revue des Arts décoratifs (janvier). —
Article de M. V. Champier sur le curieux Castel
Bêranger, œuvre de M. Guimard, dont nous
avons parlé ici dernièrement (1) (10 grav.).
A Article de M. Devarenne sur la décoration
des escaliers de l'Hôtel de ville et du nouvel Opé-
ra-Comique par M. Luc Olivier Merson (10 grav.).
A M. Antony Valabrègue, de retour le la mis-
sion qui lui avait été confiée par le ministère des
Beaux-Arts d'aller étudier l'état de l'art industriel
en Allemagne, publie un article très intéressant
et très complet sur les productions de l'école
d'art industriel de Pforzheim, consacrée principa-
lement au travail des bijoux, et sur son musée
(reprod. de nombreux travaux d'élèves).
A Hors texte : reproductions de panneaux dé-
coratifs de M. F. Flameng au nouvel Opéra-Co-
mique, de deux reliures de M. Buban, de poteries
d'étain de M. Moreau-Vauthier et d'un coffret de
M. L. Convers.
— Le Figaro illustré (février). — Fascicule
entièrement consacré à Puvis de Ghavannes :
étude de M. Arsène Alexandre accompagnée d'une
quarantaine de gravures en noir et en couleurs,
tirées hors texte ou dans le texte, reproduisant
les principales œuvres du maître.
X Bulletin archéologique et historique de
la Société de Tarn-et-Garonne (3e trimestre
1888). — Notes quercynaises : le sculpteur Jean
Tournier, pur M. J. Momméja.
-)- Bulletin monumental (1899, n°2). — Étude
archéologique sur l'église abbatiale Notre-Dame
d'Alet (Aude), par M. V. Mortet.
-f- Une église carolingienne à Saint-Philbert
de Qrandlieu (Loire-Inférieure), par M. L.
Maître.
(1) V. Chronique des. Arts du 4 février, p. 51.
63
Académie des Inscriptions
Séance du 10 février
Une collection de vi"illes étoffes.— M. Emile
Guimet présente une collection d'étoffes antiques
trouvées dans les tombes d'Antinoë (Egypte).
Certains coussins brodés, sur lesquels repo-
saient les tètes des dames romaines, sont pour
ainsi dire datés par les coiffures des masques de
plâtre reproduisant les portraits des défuntes. On
y reconnaît les modes suivies depuis Hadrien
jusqu'à Septime Sévère.
Une des coiffures, frisée au petit fer sur le
devant, roulée en forme de huit en arrière, hau-
tement étagée, semble être retenue par un peigne
dont on croit voir les arêtes parallèles.
Les soieries très fines qui garnissaient les caf-
tans des tombes de l'époque byzantine devaient,
pour la plupart, être plus anciennes que les
costumes qu'elles ornaient. On a utilisé, en les
coupant, sans tenir compte des décors, d'anciennes
étoffes de style asiatique et formé ce qu'on ap-
pelle, croyons-nous bien aujourd'hui, des « appli-
cations ». Les chevaux ailés et les mouflons har-
nachés de quelques-unes d'entre elles sont tout à
fait " sassanides ».
Les étoffes coptes, plus grossières, seraient pos-
térieures à ces costumes byzantins.
M. Guimet se propose de communiquer ces
modèles à nos manufactures lyonnaises.
Société des Antiquaires de France
Séance du 8 février
M. le baron de Baye communique une série de
cadenas qu'il a réunis durant ses missions en
Bussie. Les plus anciens proviennent des ruines
de l'ancienne Bolgary.
M. Hauvette étudie deux inscriptions récem-
ment découvertes, l'une à Delphes, l'autre à Athè-
nes, et toutes deux relatives à un athlète fameux :
Phaijillos de Grotone.
M. Poinsot présente la photographie d'une sta-
tue de saint Jean-Baptiste découverte dans l'église
de Bouvres, près Dijon. Cette oeuvre très remar-
quable appartient au xiv siècle ; elle est donc an-
térieure à la floraison de l'art bourguignon.
NOUVELLES DE BELGIQUE
La commission qui, sous les auspices du gou-
vernement belge et de l'administration communale
d'Anvers, s'occupe d'organiser dans cette ville une
exposition d'œuvres de van Dyck, a le meilleur
espoir d'aboutir à un succès. De nombreuses
adhésions lui parviennent, et l'on prévoit la pos-
sibilité do réunir un contingent de peintures nom-
breux et remarquable. L'autorité ecclésiastique
se montre disposée à accorder le déplacement
momentané de plusieurs toiles des églises. Ce sera
une bonne fortune pour la critique, nombre de
tableaux d'églises étant des plus mal éclairés en
temps ordinaire.
L'administration anversoise a décidé le dépla-
cement du puits historique dit de Quinten Massys
lequel, du pied de la tour de Notre-Dame, sera
reporté au milieu de la place du Marché aux Gants.
De plus, il sera procédé à la réfection de la mar-
gelle, dont la construction date d'un demi-siècle et
dont le style est médiocrement en rapport avec le
splendide travail de ferronnerie qui la couronne.
Le musée de Bruxelles a fait l'acquisition d'un
grand tableau de Bibera, Apollon et Marsyas,
de l'ancienne collection Salamanca. C'est un mor-
ceau de puissant effet.
La direction des Beaux-Arts de Belgique vient
de passer de M. José Hêve, démissionnaire, à
M. Ern. Verlant, fonctionnaire au département
de la Justice, connu par des travaux de critique
d'art estimés.
REVUE DES REVUES
A Revue des Arts décoratifs (janvier). —
Article de M. V. Champier sur le curieux Castel
Bêranger, œuvre de M. Guimard, dont nous
avons parlé ici dernièrement (1) (10 grav.).
A Article de M. Devarenne sur la décoration
des escaliers de l'Hôtel de ville et du nouvel Opé-
ra-Comique par M. Luc Olivier Merson (10 grav.).
A M. Antony Valabrègue, de retour le la mis-
sion qui lui avait été confiée par le ministère des
Beaux-Arts d'aller étudier l'état de l'art industriel
en Allemagne, publie un article très intéressant
et très complet sur les productions de l'école
d'art industriel de Pforzheim, consacrée principa-
lement au travail des bijoux, et sur son musée
(reprod. de nombreux travaux d'élèves).
A Hors texte : reproductions de panneaux dé-
coratifs de M. F. Flameng au nouvel Opéra-Co-
mique, de deux reliures de M. Buban, de poteries
d'étain de M. Moreau-Vauthier et d'un coffret de
M. L. Convers.
— Le Figaro illustré (février). — Fascicule
entièrement consacré à Puvis de Ghavannes :
étude de M. Arsène Alexandre accompagnée d'une
quarantaine de gravures en noir et en couleurs,
tirées hors texte ou dans le texte, reproduisant
les principales œuvres du maître.
X Bulletin archéologique et historique de
la Société de Tarn-et-Garonne (3e trimestre
1888). — Notes quercynaises : le sculpteur Jean
Tournier, pur M. J. Momméja.
-)- Bulletin monumental (1899, n°2). — Étude
archéologique sur l'église abbatiale Notre-Dame
d'Alet (Aude), par M. V. Mortet.
-f- Une église carolingienne à Saint-Philbert
de Qrandlieu (Loire-Inférieure), par M. L.
Maître.
(1) V. Chronique des. Arts du 4 février, p. 51.