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ET DE LA CURIOSITÉ

(l'Allemagne n’a pas été invitée), ils sont venus très
nombreux.

La Belgique est représentée par M. Carton de
Wiart et M. Fierens-Gévaert, conservateur en chef du
musée royal des Beaux-Arts de Belgique, professeur
à l’Université de Liège; l’Autriche par le D1' Glück,
directeur du musée devienne; la Bulgarie par M. Ivan
Angeloff, directeur de l’Ecole des arts et industries;
la Chine par le professeur Lou-Kao ; le Danemark par
M. Karl Madsen, directeur du musée royal des Beaux-
Arts; l’Egypte par Ali-Baghat Bey, directeur du
musée arabe du Caire; l’Espagne par M. Lazaro,
ancien directeur du musée du Prado, et M. Pu;g y
Cadafalch, directeur de l’Institut d’estudis catalans;
les Etats-Unis par M. W. de Forest, président du
Metropolitan Muséum dç New-York; la Finlande par
M. Hirn, professeur à l’Université d’Helsingfors ; la
Grande-Bretagne par sir Hercules Read, président de
la société des Antiquaires; l’Italie par le professeur
Venturi; le Japon par M. Seiichi-Taki, professeur
d’histoire de l’art à l’Université impériale de Tokio;
ffa Norvège par M. Kulland, directeur-adjoint du
musée des Arts décoratifs; la Pologne par le comte
Georges Mycielski ; le Portugal parM. de Figueredo ;
la Roumanie par M. Jorga, de l’Académie roumaine;
le royaume serbe, croate et slovène par MM. Wladi-
mir Petkovitch et Branco Popovitch, de l’Université
de Belgrade; la Bohême par MM. Antoine Matejicek
et François Zakavec ; la Suède par M. Johnny Roos-
val, de l’Université de Stockholm; la Suisse par
M. Adrien Bovy et la Turquie par Halet Bey, direc-
teur du musée de Constantinople.

Le matin, une réunion préparatoire présidée par
M. A. Michel, assisté de MM. Raymond Koechlin et
Alfassa, s’est tenue pour le règlement définitif du pro-
gramme et la formation des bureaux des différentes
sections.

La séance d’inauguration, qui a eu lieu l’après-midi
à trois heures, a été une émouvante manifestation in-
ternationale en l’honneur du génie français et de la
beauté universelle. Après une allocution de M. Pau!
Léon, directeur des beaux-arts qui, en l’absence du
ministre de l’Instruction publique, présidait cette céré-
monie, la parole a été donnée aux délégués des diffé-
rentes nations qui, tous, ont remercié la Société d’his-
toire de l’art français d’avoir fait revivre pour la
première fois depuis 1914, la tradition des Congrès
internationaux.

Notre collaborateur, M. Fierens-Gevaert, a apporté
le salut de la Belgique à 1’ « immortelle France » ;
il a célébré les liens qui unissent au nôtre son « petit
pays puissamment grandi par l’affection inaltérable de
la France »,.et il a évoqué le souvenir de ces savants
dénués de pédantisme, les Henri Bouchot, les Eugène
Muntz, et le nom de Courajod « dont l’euphonie
s’adaptait si bien à celui qui le portait ». Le délégué
du Danemark est venu affirmer l’admiration sincère
des Danois pour l'art et l’esprit français. « Nous
n’oublions pas, a-t-il dit, que c’est grâce à la France
que notre patrie a retrouvé sa confiance dans l’avenir. »
Le délégué de la Finlande a déposé sur le bureau du
Congrès un ouvrage sur l’influence catholique dans
l’art médiéval finlandais, et le délégué de la Grande-

1 17

Bretagne après avoir salué ses confrères du Congrès,
« le premier des temps nouveaux », a vanté le
charme de ces entretiens, « nous en avions, dit-il, la
fringale », interrompus pendant les longues années
de la tourmente; il a parlé avec esprit des tendances
artistiques nouvelles « mouvement dans lequel il y a
du bon et du mauvais, comme dans tous les mouve-
ments, des artistes convaincus et des gens qui ne sont
ni l’un ni l’autre » ; les délégués de l’Italie, du Grand-
Duché du Luxembourg, de la Suisse, de la Suède, du
royaume serbe, croate et slovène, de la république
tchéco-slovaque, du Portugal, de la Roumanie, de
l’Espagne et de la Chine ont été très applaudis ainsi
que le délégué de la Norvège qui a salué « la douce
France, mère des arts aux temps modernes ».

Enfin, M. André Michel, président du Congrès, a
souhaité à tous ses confrères la plus cordiale bienvenue.
Je sais, leur a-t-il dit, que ce vous étiez impatients,
après les années tragiques qui viennent de bouleverser
et d’ensanglanter le monde, de reprendre contact, de
remettre en commun vos études, de raviver en vous
la conscience, l’évidence qu’en dépit de tant de réalités
cruelles, de destructions et d’hécatombes, l’homme
n’est pas voué aux œuvres de mort et que, — si à
certaines heures de sa douloureuse histoire, le conflit
des intérêts sans frein moral, les égoïsmes et les appé-
tits déchaînés, la folle mégalomanie de quelques-uns
imposent aux peuples menacés le devoir de tout sacrifier
à la défense du sol où les ancêtres imprimèrent les
traces séculaires de leur labeur et de leur génie, —
(et combien de nos jeunes confrères, les plus chers,
les meilleurs, qui avaient interrompu à l’appel du
tocsin la page commencée ne sont pas revenus ?...) ce
qui fait le prix, la valeur, le charme de la vie, avec la
bonté, c’est la beauté. — Il est plus facile et c’est plus
tôt fait de démolkr et de brûler une cathédrale que de
la construire, mais, la seule chose qui compte au livre
de l’esprit, c’est qu’elle ait été construite, et de savoir
comment. »

Plus de rivalité hostile ou jalouse, plus de vain
orgueil. « Le langage de l’art est le seul, d’où qu'il
vienne, que tous les hommes comprennent... Soyez
remerciés, vous tous qui concourez à le rendre toujours
plus clair et plus persuasif. »

Après ce discours les quatre sections se sont mises
à l'œuvre. Nous publierons, dans un prochain numéro
de la Chronique, un résumé de leurs travaux.

L’Exposition de Malmaison

L’actif conservateur de Malmaison, M. Jean Bour-
guignon, qui n’a cessé depuis son installation dans ce
palais d’y organiser des expositions dont le succès lui
a permis de verser plus de 100.000 francs aux œuvres
de guerre, a voulu, cette année, marquer la commé-
moration du centenaire de la mort de Napoléon par
une exposition plus importante où, grâce à de géné-
reux concours, il a réussi à évoquer de façon saisis-
sante la grande figure du général, du Premier Consul
et de l’empereur.

Parmi les œuvres d’art qui y sont réunies, quelques-
unes sont de premier ordre: dans la galerie principale
 
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