MELANGES
l'AH'HH )[()(.]!
D'HtSTOîRE ET DE LITTÉRATURE.
LES MYSTÈRES
DU SYNCRÉTISME PHRYGIEN
DANS LES CATACOMBES ROMAINES DE PRETEXTAT.
(ÆOt/EÆLLÆ EVrÆRPV?ÉÏ\4TYOA. )
On découvrit, au siècle passé, dans les catacombes de Prétextât, des peintures en complet
contraste avec celles des tombeaux ordinaires de la primitive Eglise. Sur ces peintures, d'ailleurs
étranges, se lisaient les noms de Æercme, de P/uton, des Destins, d'^f/ceste. Etait-ce une œuvre
chrétienne? Était-ce le fruit d'une invasion du polythéisme dans le sanctuaire des martyrs?
Chacune de ces opinions avait ses difficultés à résoudre. Admettre que les premiers fidèles
eussent toléré auprès des ossements sacrés de leurs frères, ceux des ennemis de leur foi, n etait-ce
pas contredire les antiques traditions romaines, et attaquer l'honneur des catacombes? Soutenir,
au contraire, que des symboles tout païens eussent été représentés par des mains chrétiennes
et envisagés par les fidèles comme des images indifférentes ou l'expression de leurs propres
croyances, n'était-ce pas renverser ce que nous savons de leur invincible horreur pour les
pratiques de l'idolâtrie? Encore une fois, quelque parti que l'on prît, la question était embar-
rassante; mais, avant tout, il fallait constater sérieusement les faits, et chercher la vérité.
L'Église ne l a jamais redoutée et ne saurait la craindre, puisque les vérités sont sœurs.
l'AH'HH )[()(.]!
D'HtSTOîRE ET DE LITTÉRATURE.
LES MYSTÈRES
DU SYNCRÉTISME PHRYGIEN
DANS LES CATACOMBES ROMAINES DE PRETEXTAT.
(ÆOt/EÆLLÆ EVrÆRPV?ÉÏ\4TYOA. )
On découvrit, au siècle passé, dans les catacombes de Prétextât, des peintures en complet
contraste avec celles des tombeaux ordinaires de la primitive Eglise. Sur ces peintures, d'ailleurs
étranges, se lisaient les noms de Æercme, de P/uton, des Destins, d'^f/ceste. Etait-ce une œuvre
chrétienne? Était-ce le fruit d'une invasion du polythéisme dans le sanctuaire des martyrs?
Chacune de ces opinions avait ses difficultés à résoudre. Admettre que les premiers fidèles
eussent toléré auprès des ossements sacrés de leurs frères, ceux des ennemis de leur foi, n etait-ce
pas contredire les antiques traditions romaines, et attaquer l'honneur des catacombes? Soutenir,
au contraire, que des symboles tout païens eussent été représentés par des mains chrétiennes
et envisagés par les fidèles comme des images indifférentes ou l'expression de leurs propres
croyances, n'était-ce pas renverser ce que nous savons de leur invincible horreur pour les
pratiques de l'idolâtrie? Encore une fois, quelque parti que l'on prît, la question était embar-
rassante; mais, avant tout, il fallait constater sérieusement les faits, et chercher la vérité.
L'Église ne l a jamais redoutée et ne saurait la craindre, puisque les vérités sont sœurs.