6U
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
BESTIAIRE RIMÉ.
xxxiv. Del olifant * ne devom pas
La parole tenir en ^ gas.
C'est la greinnor ^ beste que ^ seil,
Et que ^ greinnor fès portereit.
Si est ben sage et entendable,
Et en bataille covenable ;
Iloc est à mestier mult grant.
Li Yndien et li Persant (^^c),
Quant ils vènent en granz estors
Soient desus charger granz tors,
De fust ^ dolez, ben kernelées" :
Quant ils vènent ès granz niellées,
Iloc si montent li archer,
Si serjant " et li chivaler
Por lancier à lor enemis.
La femèle, ceo m'est avis,
, Porte 11 anz quant èle est preins ** ;
Adonc féone, et naient ainz.
Ne jamès nule, ceo sacez
N'enfantera ^ que une feiz;
Et dont n'aura que un fëon.
Si grant pour ^ a del dragon.
Qu'en une evve*" vait feoner
Pur son fëon de mort garder ;
Et le madle dehors atent,
i Y. a;v/2aaf.
- X et Z. à ya^, en raiHerie. On trouve aussi ya^y etg*aA^; iTAL.
gabbare.
3 X. ; Y. yre°v2or,- Z. ^/vgaaar; LAT. grandior. On
trouve aussi jra;a6A*e.
^ X et Y. %a:,- Z. /ri.
9 Y. ^af ^7'ejaa//aM( fardeau).
9 Attaque, alarme ;iTAL.stormo; AHEM. sturm: aaj/. storm.
^ Vet X.ya^; Z./a;.
9 X. ^aerae/ee^,* Z. c/èae/eej,* Y. ^/aeaf/ZeM.
9 V. .sergwa (servientes in armis).
*9 AnGL. chivairy ; X et Y. cAeeaZZer.
Pleine; LAT. praegnans; iTAL. pregno.
*2 X. jacAeâz; Y. jac/ioZz et/ôfg.
^ X. ae ybeaera.
X Y. paor.
^ X . ère; Y. ai^ae.
^ X et Y. ya: aa^Zea^.
* X. tZeay ceag.
^ Y. Zaa'a.
Que ^ andous les garde et défent.
La lettre dit des ëlefanz
Que il vivent ben dous cent ^ anz.
En Ynde en Aufrique vont pestre ^ ,
En ces dous terres soient estre.
En Aufrique ne neissent mes,
Mes en Ynde meinnent^ adès.
Quant li madles vait ^ engendrer
En sa compainne et en sa per,
Vers Orient andous ^ s'en vont
Juste ^ Parais, en un mont,
Iloc ù creit " la mandrogoire ^
Dunt nus ferom après mémoire.
La femèle del olifant ^
Aprisme à l'erbe meintenant,
Si mangue ^ de l'herbe ançois ;
Etli madle, sanz nul gabois
En mangue quant il ceo veit
Et la femèle le deceit.
Quant ambedui ^ en ont mangé,
Et unt dedoit ^ et envoisé
Et asemblë à lor afaire
Si comme bestes deivent faire,
La femèle tantost conceit.
Et le fëon qu'èle reçeit
*9 Y. pat'Oe.
.-9 X et Y. aiaijaeat.
3' X. fea?; Y. woA
33 X et Y. aa<Vai; Z. aa^ZoZ.
33 X et Y. ; Z. ; LAT. juxta. Il n'y a pas deux cents
ans que nous disions encore y'oa^re.
X. c/ei?,- Y. crai?,* Z. c/w'j;.
3^ X. faaaaZa^ianey Y. Maa^j/oire,- mandragore.
3C Y. oZZ^/aac.
-'X et Y. a:e///'ae.
3s y. aaceM, mais la rime donne raison à Y que j'ai suivi pour
ce mot.
-9 Nous avons vu plus haut ^as (note 2) ; ici le sens se modifie et
parait équivaloir à <Ze'/ai, à peu près comme nous dirions .fa/M y'a-
wa^erà..., etc.
39 Y. et Reçoit.
3* X. emmena:.
33 X, Y, Z. afe'a'a;?.
33 X. eaeeZw',' Y et Z eaeoi^Ze; divertis, mis en train.
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
BESTIAIRE RIMÉ.
xxxiv. Del olifant * ne devom pas
La parole tenir en ^ gas.
C'est la greinnor ^ beste que ^ seil,
Et que ^ greinnor fès portereit.
Si est ben sage et entendable,
Et en bataille covenable ;
Iloc est à mestier mult grant.
Li Yndien et li Persant (^^c),
Quant ils vènent en granz estors
Soient desus charger granz tors,
De fust ^ dolez, ben kernelées" :
Quant ils vènent ès granz niellées,
Iloc si montent li archer,
Si serjant " et li chivaler
Por lancier à lor enemis.
La femèle, ceo m'est avis,
, Porte 11 anz quant èle est preins ** ;
Adonc féone, et naient ainz.
Ne jamès nule, ceo sacez
N'enfantera ^ que une feiz;
Et dont n'aura que un fëon.
Si grant pour ^ a del dragon.
Qu'en une evve*" vait feoner
Pur son fëon de mort garder ;
Et le madle dehors atent,
i Y. a;v/2aaf.
- X et Z. à ya^, en raiHerie. On trouve aussi ya^y etg*aA^; iTAL.
gabbare.
3 X. ; Y. yre°v2or,- Z. ^/vgaaar; LAT. grandior. On
trouve aussi jra;a6A*e.
^ X et Y. %a:,- Z. /ri.
9 Y. ^af ^7'ejaa//aM( fardeau).
9 Attaque, alarme ;iTAL.stormo; AHEM. sturm: aaj/. storm.
^ Vet X.ya^; Z./a;.
9 X. ^aerae/ee^,* Z. c/èae/eej,* Y. ^/aeaf/ZeM.
9 V. .sergwa (servientes in armis).
*9 AnGL. chivairy ; X et Y. cAeeaZZer.
Pleine; LAT. praegnans; iTAL. pregno.
*2 X. jacAeâz; Y. jac/ioZz et/ôfg.
^ X. ae ybeaera.
X Y. paor.
^ X . ère; Y. ai^ae.
^ X et Y. ya: aa^Zea^.
* X. tZeay ceag.
^ Y. Zaa'a.
Que ^ andous les garde et défent.
La lettre dit des ëlefanz
Que il vivent ben dous cent ^ anz.
En Ynde en Aufrique vont pestre ^ ,
En ces dous terres soient estre.
En Aufrique ne neissent mes,
Mes en Ynde meinnent^ adès.
Quant li madles vait ^ engendrer
En sa compainne et en sa per,
Vers Orient andous ^ s'en vont
Juste ^ Parais, en un mont,
Iloc ù creit " la mandrogoire ^
Dunt nus ferom après mémoire.
La femèle del olifant ^
Aprisme à l'erbe meintenant,
Si mangue ^ de l'herbe ançois ;
Etli madle, sanz nul gabois
En mangue quant il ceo veit
Et la femèle le deceit.
Quant ambedui ^ en ont mangé,
Et unt dedoit ^ et envoisé
Et asemblë à lor afaire
Si comme bestes deivent faire,
La femèle tantost conceit.
Et le fëon qu'èle reçeit
*9 Y. pat'Oe.
.-9 X et Y. aiaijaeat.
3' X. fea?; Y. woA
33 X et Y. aa<Vai; Z. aa^ZoZ.
33 X et Y. ; Z. ; LAT. juxta. Il n'y a pas deux cents
ans que nous disions encore y'oa^re.
X. c/ei?,- Y. crai?,* Z. c/w'j;.
3^ X. faaaaZa^ianey Y. Maa^j/oire,- mandragore.
3C Y. oZZ^/aac.
-'X et Y. a:e///'ae.
3s y. aaceM, mais la rime donne raison à Y que j'ai suivi pour
ce mot.
-9 Nous avons vu plus haut ^as (note 2) ; ici le sens se modifie et
parait équivaloir à <Ze'/ai, à peu près comme nous dirions .fa/M y'a-
wa^erà..., etc.
39 Y. et Reçoit.
3* X. emmena:.
33 X, Y, Z. afe'a'a;?.
33 X. eaeeZw',' Y et Z eaeoi^Ze; divertis, mis en train.