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126 MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
On trouve encore dans Cardinali ' une inscription grecque où on lit : EYXOY HIEP YM&aN,
et dans Perret ^ une autre qui porte les mots : MNHCKECOE [ AE KA! HM&)N EN TA! ] C
AOA!C YiVtMN nPEYXAC ] KA! TOY TAY^ATOC KA! TPAMN ] TOC.
G'est dans la confiance que les premiers chrétiens avaient dans le salut de leurs frères et de
leurs parents, qu'ils ont puisé les belles et simples inscriptions, laissant aux païens les for-
mules emphatiques et banales, « qui, l'ait remarquer M. Le Blant, témoignent souvent moins
« de la douleur des survivants que de l'adoption d'un même formulaire par les çnndrntnrù
« de diverses contrées h H Aussi l'auteur de Yépitaphe de Gentianus Fidelis, que nous
venons de citer sous le n" 12, dit-il hardiment, scônus te m CArùio.
Nous lisons aussi dans une autre inscription :
ATT!CE SP!R!TVS TVS
!N BONV ORA PROPAREN
T!BVS TV!S*.
1/épitaphe d'Antonia Severa, que nous avons citée sous le n° t3, présente une restitution
certaine de Marini les mots : SC!0 NAMQVE [BEATAM].
Eusèbe ^ atteste cette croyance des chrétiens aux prières des morts pour les vivants.
Saint Augustin, dans son trente-quatrième traité sur l'Évangile de saint Jean, parie de la
même façon : 7deo ad mensnm non sic commémorâmes (martyres), çaemadmodam ados ça:
in pace rcçtdescnng at etiam pro eis oremas, sed maçis at ipsi pro noi?is. Philon Garpasius dit
aussi '' : incessaêditer instat sae^ e roçaas atçae corqaraas animas sa::cto? am, at pro noêis e/as yi/iis
intercédant.

duite par Gruter (693,1), Muratori (MCCXXXII, 2), Fiet-
wood (2t)6, 3) et Oreiii (1755) :
LAGGE FILI
BENE ÇVIESCAS
MATER TVA ROGAT
TE VT ME AD TE
RECIPIAS VALE
P Q X X.
Les iettres P Q x v, yedes yrodrotos XV, seraient un
indice presque certain de paganisme. Mais M. Mérimée
(Toyoye dors te Afidi de io Fronce, p. 292) a pubtié une
copie de cette inscription qui semb!e pius exacte et ne
présente pas ces iettres :
LAGGE FILI
BENE ÇVtESCAS
MATER TVA ROGATTE
VT ME AD TE ACCtPIAS
VALE.
I! me paraît ditïiciie de considérer comme païenne ia
formuie MATER TVA ROGAT 1E VT ME AD TE ACCtPIAS, et de

ne pas ia rapprocher de toutes ceiies que nous avons citées.
* Vscr. Vcid., p. 215.
' Perret, t. V, pi. XLVI.
3 A Bénévent et à Rome, on trouve deux inscriptions
caiquées i'une sur l'autre, et portant un caractère d'exa-
gération inconnu aux chrétiens :
PARENTES tNFEUCISStMt AMtSStONE
EtVS PERPETVIS TENEBRtS ET
ÇVOTIDIANA MISERABILt VLVLATIONE
DAMNATI
Fietwood, 252, 5. Rcwrerti.
PARENTES INFELtCtSS AMtSStONE EIVS
PERPET TENEB ET ÇVOTIDIANA
MISERABILt VLVLATIONE DAMNATI.
Fietwood, 255, 2. Rorap.
' Muratori, MDCCCXXXIII, 6.
^ Ris:, ecci., VI, 5.
^ Foggini. p. 88.
 
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