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https://doi.org/10.11588/diglit.33563#0237
CROSSES A DRAGONS DANS LA VOLUTE, LE NOEUD OU LA DOUILLE. 227
ignorance pour se dispenser de remonter aux sources historiques. H y a dans !a disposition
qui se montre à nous quelque
chose de trop compliqué et
de trop peu naturel pour n'a-
voir pas eu sa raison positive,
et l'image se reproduit trop
souvent pour que le sens pré-
cis n'ait pas été grave et po-
pulaire. Outre les crosses que
nous allons produire , beau-
coup d'autres monuments, à
notre connaissance inédits,
présentent la même singula-
rité, et elle était assez répan-
ues pour que Théophile l'ait décrite
escalopier, p. 2/)2). Selon lui, un des
s dans l'orfevreric était les drucones
coneutenuù co///s et rendis. Le vieil écrivain nous laisse ignorer s il
connaissait la signification du symbole; mais il sera, je pense,
aisé de nous en rendre compte dans un travail spécial, où,
réunissant un certain nombre de monuments figurés, nous
pourrons avec plus d'avantage les rapprocher des textes.
Un des plus beaux spccimens de la forme qui nous occupe est
la crosse du musée d'Angers (yù/. 100), qui passe, mais évidem-
ment à tort, pour avoir appartenu au bienheureux Robert d Ar-
brissel. Nous avons ici de nouveau sous les yeux la grande lutte
entre le bien et le mal ; seulement, elle se continue sous de nou-
velles images. Nous ne sommes plus au Calvaire où Satan est
écrasé par la croix, nous sommes aux Cieux, où l'ange Lucifer
est puni. Révolté contre le Créateur, il combat avec les siens les
anges demeurés fidèles, et les deux chefs des armées célestes se
mesurent. L'archange Michel a le cri de l'adoration pour cri de
ralliement: (bus ut Deus? A ce nom de Dieu il triomphe, et les
rebelles sont transformés d'anges en démons. Quelle forme
l'art chrétien pouvait-d donner à ces démons, sinon celle qu'ils
F/,?. 100. /A. M .Fa?). ior?g,2;3.) choisirent eux-mêmes pour tenter les premiers humains, celle
ignorance pour se dispenser de remonter aux sources historiques. H y a dans !a disposition
qui se montre à nous quelque
chose de trop compliqué et
de trop peu naturel pour n'a-
voir pas eu sa raison positive,
et l'image se reproduit trop
souvent pour que le sens pré-
cis n'ait pas été grave et po-
pulaire. Outre les crosses que
nous allons produire , beau-
coup d'autres monuments, à
notre connaissance inédits,
présentent la même singula-
rité, et elle était assez répan-
ues pour que Théophile l'ait décrite
escalopier, p. 2/)2). Selon lui, un des
s dans l'orfevreric était les drucones
coneutenuù co///s et rendis. Le vieil écrivain nous laisse ignorer s il
connaissait la signification du symbole; mais il sera, je pense,
aisé de nous en rendre compte dans un travail spécial, où,
réunissant un certain nombre de monuments figurés, nous
pourrons avec plus d'avantage les rapprocher des textes.
Un des plus beaux spccimens de la forme qui nous occupe est
la crosse du musée d'Angers (yù/. 100), qui passe, mais évidem-
ment à tort, pour avoir appartenu au bienheureux Robert d Ar-
brissel. Nous avons ici de nouveau sous les yeux la grande lutte
entre le bien et le mal ; seulement, elle se continue sous de nou-
velles images. Nous ne sommes plus au Calvaire où Satan est
écrasé par la croix, nous sommes aux Cieux, où l'ange Lucifer
est puni. Révolté contre le Créateur, il combat avec les siens les
anges demeurés fidèles, et les deux chefs des armées célestes se
mesurent. L'archange Michel a le cri de l'adoration pour cri de
ralliement: (bus ut Deus? A ce nom de Dieu il triomphe, et les
rebelles sont transformés d'anges en démons. Quelle forme
l'art chrétien pouvait-d donner à ces démons, sinon celle qu'ils
F/,?. 100. /A. M .Fa?). ior?g,2;3.) choisirent eux-mêmes pour tenter les premiers humains, celle