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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Lenormant, François: Miroir étrusque
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0093

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— 87

MIROIR ÉTRUSQUE

(Planches 17 et 18.)

Le beau miroir que reproduisent ces planches fait partie de la col-
lection de M. Auguste Dutuit, qui avec une obligeance parfaite nous
a permis de le publier. On peut en ce moment l’étudier et l’admirer
à la section rétrospective de l’Exposition Universelle.

Le sujet tracé en grafïito, qui le décore et qui est donné dans notre
planche 17, appartient à la classe assez nombreuse des représentations
que l’on désigne habituellement sous le nom de Toilette T Hélène (IL
Ces compositions diffèrent considérablement de celles qui, d’après les
inscriptions, représentent la Toilette de Vénus, Tarait (2). L’héroïne
ou la déesse, type de beauté séduisante, qui y tient la place principale
et que s’occupent à parer richement diverses personnifications fémi-
nines, parmi lesquelles figure à plusieurs reprises Vénus elle-même,
désignée par son nom étrusque de Turan, est nommée Malavisch sur
ceux de ces monuments où des inscriptions fournissent les appella-
tions des personnages, et l’on admet généralement avec beaucoup de
vraisemblance, à la suite de Gerhard, que c’est là un surnom signi-
ficatif que l’amante de Paris avait reçu dans l’idiome, encore si mys-
térieux, des Etrusques (3). On avait lu d’abord, par erreur, Mcilacisch,
que l’on rapprochait du grec p.aX«xdç -, s’il était bien établi que l’étrus-
que est une langue aryenne et a une parenté avec le grec, ainsi qu’avec
les idiomes italiques, semblable comparaison pourrait encore se faire
après la rectification de la lecture du nom. En effet, il est incontestable
que dans p.aX-a-xà-ç et à-p.aX-ô-ç la partie radicale est p.aX (T), et la même
racine se retrouverait assez naturellement dans Malavisch. Mais le
véritable caractère philologique de l’étrusque est encore si douteux
qu’il est impossible à toute critique un peu sage de faire plus que de
signaler ici une analogie, séduisante en apparence, mais qui pourrait
fort bien être trompeuse.

Quoi qu’il en soit, si le sujet de la 1 oilette de Malavisch (Hélène?)
n’est pas précisément rare sur les monuments similaires, le miroir de

(1) Gerhard. Etrusk. Spiegel, pl. ccxi-ccxvi et
pl. ccclxxmii-ccclxxxiv A. — Voy. Gerhard, Die
Schmückung der Helena, programme pour la fête
de Winckelmann en 1844 ; Panofta, Malaehisch
auf eti\ Spiegel, dans les Mémoires de l’Académie
de Berlin pour 1846.

(2) Gerhard, Etr. Sp. pl. cccxix.

(3) Sur ce nom de Malavisch, voy. A. Fabretti,
Glossarium italicum, p. 1101 ; Corssen, Sprache der
Etrusker, t. I, p. 340 et s.

(4) G. Curlius, Grundzüge d. griech. Etymol.,
n° 4S7 ; Fick, Vergl. Wœrterh., p. 149.
 
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