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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Chanot, E. de: [Supplément à l'article  sur les divinités criophores]
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Lenormant, François: [Observations sur l'enfant criophore de la statue de bronze de Rimat et de l'autel latino-palmyrénien du musée du Capitole]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0169

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— 163 —

type plastique. C’est ainsi que je suis amené à revenir une troisième
fois sur l’Hermès Criophore, pour signaler quelques monuments qui
avaient échappé à mes premières recherches.

Le premier et le plus important est un bas-relief archaïque de
terre-cuite, provenant de Locres, qui appartient au Musée Britan-
nique (1). Le dieu, portant le bélier sur ses épaules à la manière
ordinaire, y est représenté marchant sur la droite, tenant le caducée
et coiffé du pétase. Le détail nouveau de cette figure consiste en ce
qu’elle porte un chiton collant, au lieu d’une simple chlamyde jetée
sur les épaules, ce qui l’éloigne tout à fait du type créé par Calamis.
Le manteau, posé sur les épaules par-dessus la tunique, enveloppe
les bras.

Le Musée Britannique possède également une statuette en terre-
cuite d’Hermès Criophore, d’un style affectant un certain degré d’ar-
chaïsme par imitation; elle a été rapportée de Géla en Sicile par
M. Dennis (2). Le dieu y est debout, imberbe et la tête nue. La pose
du bélier sur les épaules, la manière dont ses pattes sont tenues dans
les deux mains d’Hermès, et l’agencement de la chlamyde qui laisse
tout le devant du corps nu, sont exactement conformes à ce que l’on
voit dans les figurines de Tanagra dont j’ai publié un échantillon.

Je dois enfin enregistrer une statuette de terre-cuite provenant de
l’Italie méridionale, qui faisait autrefois partie de la collection du
vicomte de Janzé (3). Elle nous offre une variante assez particulière
du type d’Hennès Criophore. Le dieu y est un éphèbe imberbe et la
tête nue , qui porte une ample chlæna laissant le devant du coi’ps à
découvert et descendant sur les côtés jusqu’au-dessous des genoux ;
ses pieds sont chaussés d’endromides. Posé en travers des épaules, le
bélier a ses quatre pattes réunies et attachées ensemble par un lien,
sur le devant de la poitrine de la figure. Les mains du dieu sont donc
libres et la gauche tient une bourse, tandis que la droite est étendue en
avant avec le geste d’un homme qui parle à un autre.

E. de CHANOT.

Il me semble qu’il y a lieu d’ajouter quelques observations pour corroborer
l’explication proposée par M. E. de Chanot, dans le dernier numéro de la Gazette

(1) Newton, Guide to the second vase room of
the Brilish Muséum, p. 78, n° 172.

(2) Newton, même ouvrage, p. 18, n° 144.

(3) J. de Witte, Choix de terres-cuites antiques
du cabinet de M. de Janzé, pl. m, n° 2.
 
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