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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

DOI article:
Lenormant, François: Un monument du culte de Glycon
DOI article:
Fivel, Léon: Vase athénien de la collection Eugène Piot
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0189

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183 —

talisman préservateur par quelqu’un des dévots du nouvel olympien. Nous y voyons
Esculape debout, représenté à la manière ordinaire, s’appuyant sur son bâton autour
duquel s’enroule un serpent. Le corbeau fatidique de son père Apollon vole der-
rière lui (1) et semble venir murmurer un oracle à son oreille. En face du dieu de la
mythologie habituelle est placée sa nouvelle manifestation, Glÿcon. C’est un grand
serpent qui se dresse sur sa queue enroulée. La petitesse de la représentation (que
nous avons fait grandir au double dans notre gravure) et la nature un peu sommaire
de l’exécution, ne permettent pas de discerner d’une manière absolument sûre quelle
est la tête dont le serpent divin est affublé. Jecroisy reconnaître une tète humaine
à longs cheveux, ceinte du diadème d'Esculape, qui tiendrait quelque chose dans sa
bouche. Cependant il se pourrait aussi que l’on dut y voir une tête de lion, comme
celle qui est donnée à Agathodémon-Chnoubis, en forme de serpent, sur tant de
ces pierres gravées talismaniques que l’on range ordinairement dans la classe
des abraxas.

Lors même que l’on devrait adopter cette dernière manière de voir — qui me
semble pourtant la moins probable — la tête de lion , attribuée au serpent placé en
regard d’Esculape, ne serait pas un obstacle insurmontable à y retrouver le Glvcon
d’Abonotichos. Nous en avons la preuve formelle par un autre monument, qui
montre que le personnage nouveau, que le devin Alexandre, avait introduit dans
l’Olympe, avait été admis dans les conceptions bizarres de certaines sectes gnos-
tiques. C’est une pièce gravée d’un meilleur travail que la majorité des abraxas ;
elle faisait partie de la collection du baron Behr (2), et j’ignore où elle se trouve
aujourd’hui. On y voit l’éon Chnoubis figuré comme un serpent à tête de lion
radiée; dans le champ on lit XNOYMIC, devant le serpent rAYKflNA, et au-
dessous iAn.

François LENORMANT.

VASE ATHÉNIEN

DE LA COLLECTION EUGENE PIOT.

(Planche 32.)

A M. Albert Dumont revient 1 honneur d’avoir le premier distin-
gué (3) de la manière la plus précise dans les vases athéniens à fond

(1) Le corbeau avec le coq auprès d un hermès
d’Asclépios : Cades, Impronte gemmarie, cent. VI,
71 ; Panofka, Asklepios und die Asldepiaden, pl. i,
n° 20.

(2) Fr. Lenormant, Catalogue Behr, antiquités,
no 76.

(3) Journal des Savants, 1873, p. 876.
 
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