GALERIE DES UFF1ZII.
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386. Celles-ci sont lavées au bistre et arrêtées à la plume.
387. Petit croquis très-fin et plein de verve d'une composition complexe, qui repré-
sente les différentes phases de l'histoire de Mucius Scaevola.
388. Composition à la pierre noire, représentant des satyres et des nymphes.
389. Dessin à la plume, d'un travail très-délicat. On y voit une femme étendue
sur des rochers, au bord de la mer.
Sodoma (J.-Axt. Razzi).— lh7Zi-15Zi9.
390-391. Dessins de têtes. L'une reproduit le type favori de Léonard de Yinci et
de Luini.
392. Étude de Christ à la plume, légèrement lavée, pour la fresque qui est à l'Aca-
démie des beaux-arts, à Sienne. Il est beau, mais déjà le mouvement s'éloigne de la
ligne ferme et pure des grands maîtres. L'art italien entre en danse.
Gieolamo Genga. — 1*76?-1551.
393. Un dessin, Y Adoration des Rois.
Giorgione (Giorgio Barbarelli). — 1A78-1511.
En peintre, dont les œuvres préférées ont été des Concerts, pou-
vait-il trouver un nom qui sonnât plus amoureusement à l'oreille que ce
doux nom de Giorgione? Gomme Léonard de Yinci, Giorgione est plutôt
un génie musical qu'un génie pittoresque. La beauté parle moins à ses
yeux qu'elle ne chante à son âme. Tous deux semblent écouter une sorte
de mélodie intime qui se dégage de la forme humaine. Léonard la cherche
dans le modelé, c'est-à-dire dans les rapports les plus délicats des plans
et des surfaces linéaires du corps, Giorgione la découvre dans les rela-
tions fugitives des tons de la chair. Digne élève de Jean Bellin, qui ne
pouvait s'empêcher de placer aux pieds de ses madones des anges musi-
ciens, digne prédécesseur de Paul Yéronèse qui s'est représenté concer-
tant avec Titien la divine symphonie de la couleur, Giorgione groupe un
peu au hasard d'élégantes figures d'hommes et de femmes, et quand il
leur a mis par contenance un cahier de musique ou un instrument à la
main, il croit avoir assez fait pour le sujet.
394. Un Concert ; c'est celui dont nous donnons un fac-similé. Dessin à la plume,
à moitié lavé de bistre. Cette teinte interrompue, qui baigne d'ombres transparentes
la figure principale, ne semble-t-elle pas un accompagnement harmonieux qui s'est
arrêté en route? — Dans la partie supérieure sont trois tètes dessinées à la plume.
L'une, le moine, a la vigueur de relief d'une médaille antique. Dans un tableau de
Giorgione au palais Pitti, on retrouve justement ce moine qui joue du clavecin.
395. Belle tète à la pierre noire.
396. Très-belle composition. On voit dans un paysage un élégant'Cavalier, entouré
de femmes et de pages qu'il domine du haut de son cheval. Est-ce là une allégorie,
ou ne faut-il y voir qu'un de ces caprices du peintre, analogues à celui qui a inspiré
l'inexplicable tableau du Louvre, le Concert champêtre ? Giorgione avait inventé la
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386. Celles-ci sont lavées au bistre et arrêtées à la plume.
387. Petit croquis très-fin et plein de verve d'une composition complexe, qui repré-
sente les différentes phases de l'histoire de Mucius Scaevola.
388. Composition à la pierre noire, représentant des satyres et des nymphes.
389. Dessin à la plume, d'un travail très-délicat. On y voit une femme étendue
sur des rochers, au bord de la mer.
Sodoma (J.-Axt. Razzi).— lh7Zi-15Zi9.
390-391. Dessins de têtes. L'une reproduit le type favori de Léonard de Yinci et
de Luini.
392. Étude de Christ à la plume, légèrement lavée, pour la fresque qui est à l'Aca-
démie des beaux-arts, à Sienne. Il est beau, mais déjà le mouvement s'éloigne de la
ligne ferme et pure des grands maîtres. L'art italien entre en danse.
Gieolamo Genga. — 1*76?-1551.
393. Un dessin, Y Adoration des Rois.
Giorgione (Giorgio Barbarelli). — 1A78-1511.
En peintre, dont les œuvres préférées ont été des Concerts, pou-
vait-il trouver un nom qui sonnât plus amoureusement à l'oreille que ce
doux nom de Giorgione? Gomme Léonard de Yinci, Giorgione est plutôt
un génie musical qu'un génie pittoresque. La beauté parle moins à ses
yeux qu'elle ne chante à son âme. Tous deux semblent écouter une sorte
de mélodie intime qui se dégage de la forme humaine. Léonard la cherche
dans le modelé, c'est-à-dire dans les rapports les plus délicats des plans
et des surfaces linéaires du corps, Giorgione la découvre dans les rela-
tions fugitives des tons de la chair. Digne élève de Jean Bellin, qui ne
pouvait s'empêcher de placer aux pieds de ses madones des anges musi-
ciens, digne prédécesseur de Paul Yéronèse qui s'est représenté concer-
tant avec Titien la divine symphonie de la couleur, Giorgione groupe un
peu au hasard d'élégantes figures d'hommes et de femmes, et quand il
leur a mis par contenance un cahier de musique ou un instrument à la
main, il croit avoir assez fait pour le sujet.
394. Un Concert ; c'est celui dont nous donnons un fac-similé. Dessin à la plume,
à moitié lavé de bistre. Cette teinte interrompue, qui baigne d'ombres transparentes
la figure principale, ne semble-t-elle pas un accompagnement harmonieux qui s'est
arrêté en route? — Dans la partie supérieure sont trois tètes dessinées à la plume.
L'une, le moine, a la vigueur de relief d'une médaille antique. Dans un tableau de
Giorgione au palais Pitti, on retrouve justement ce moine qui joue du clavecin.
395. Belle tète à la pierre noire.
396. Très-belle composition. On voit dans un paysage un élégant'Cavalier, entouré
de femmes et de pages qu'il domine du haut de son cheval. Est-ce là une allégorie,
ou ne faut-il y voir qu'un de ces caprices du peintre, analogues à celui qui a inspiré
l'inexplicable tableau du Louvre, le Concert champêtre ? Giorgione avait inventé la