DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Michel, André: La décoration de l'hôtel de ville de Paris
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0062
DECORATION DE L’HOTEL DE VILLE
DE PARIS
« Atteso chè la somma prudenza di un popolo d'origine grande sia
di procedere negli affari suoi di modo che dalle operazioni esteriori
si riconosca non meno il savio che magnanimo suo operare... » Qui
ne se rappelle dans les Storie Florentine de Giovanni Villani, ce début
de l’incomparable délibération prise par la commune de Florence,
quand elle ordonne à maître Arnolfo di Lapo « de faire des modèles
ou dessins pour la rénovation de Santa-Maria-Reparata, avec la plus
haute et la plus prodigue magnificence, afin que l’industrie et la
puissance des hommes ne puissent jamais entreprendre quoi que ce
soit de plus vaste et de plus beau, selon ce que les plus sages de cette
cité ont dit et conseillé en séance publique ou en conseil privé, à
savoir qu’on ne doit pas mettre la main aux ouvrages de la commune,
si l’on n’a pas le projet de les faire correspondre à la grande âme de
tous les citoyens unis dans une même volonté. »
Le conseil municipal de Paris a-t-il conçu l’ambition et aura-t-il
la gloire de léguer à l’histoire un aussi fier document? L’occasion en
tout cas ne lui aura pas manqué. La décoration d’un monument
comme l’Hôtel de Ville est une entreprise telle qu'on n’en recontre
pas beaucoup, je ne dis pas dans la durée normale d’une législature,
mais dans le cours d’un siècle. Aussi a-t-on voulu, à bon droit,
entourer de quelque solennité la préparation de ce grand travail. Un
comité spécial, « composé (je cite le texte officiel) de six membres de
la commission administrative des Beaux-Arts, de douze membres du
conseil élus par leurs collègues et de douze personnes choisies par
cette assemblée en raison de leurs compétences », a reçu mandat
de « préparer un programme d’ensemble de la décoration de l’Hôtel
de Ville », « de dresser un état des emplacements à décorer, et de
les répartir en deux catégories : la première qui serait attribuée à
la commande directe, la seconde qui serait réservée au concours
DE PARIS
« Atteso chè la somma prudenza di un popolo d'origine grande sia
di procedere negli affari suoi di modo che dalle operazioni esteriori
si riconosca non meno il savio che magnanimo suo operare... » Qui
ne se rappelle dans les Storie Florentine de Giovanni Villani, ce début
de l’incomparable délibération prise par la commune de Florence,
quand elle ordonne à maître Arnolfo di Lapo « de faire des modèles
ou dessins pour la rénovation de Santa-Maria-Reparata, avec la plus
haute et la plus prodigue magnificence, afin que l’industrie et la
puissance des hommes ne puissent jamais entreprendre quoi que ce
soit de plus vaste et de plus beau, selon ce que les plus sages de cette
cité ont dit et conseillé en séance publique ou en conseil privé, à
savoir qu’on ne doit pas mettre la main aux ouvrages de la commune,
si l’on n’a pas le projet de les faire correspondre à la grande âme de
tous les citoyens unis dans une même volonté. »
Le conseil municipal de Paris a-t-il conçu l’ambition et aura-t-il
la gloire de léguer à l’histoire un aussi fier document? L’occasion en
tout cas ne lui aura pas manqué. La décoration d’un monument
comme l’Hôtel de Ville est une entreprise telle qu'on n’en recontre
pas beaucoup, je ne dis pas dans la durée normale d’une législature,
mais dans le cours d’un siècle. Aussi a-t-on voulu, à bon droit,
entourer de quelque solennité la préparation de ce grand travail. Un
comité spécial, « composé (je cite le texte officiel) de six membres de
la commission administrative des Beaux-Arts, de douze membres du
conseil élus par leurs collègues et de douze personnes choisies par
cette assemblée en raison de leurs compétences », a reçu mandat
de « préparer un programme d’ensemble de la décoration de l’Hôtel
de Ville », « de dresser un état des emplacements à décorer, et de
les répartir en deux catégories : la première qui serait attribuée à
la commande directe, la seconde qui serait réservée au concours