LA
COLLECTION DE M. ERNEST ODIOT
Encore une collection qui va disparaî-
tre et un cabinet qui se ferme où les ama-
teurs trouvaient toujours un hôte aimable
pour les recevoir et des oeuvres choisies à
étudier. Car M. Ernest Odiot était difficile
en ses choix et toujours à la poursuite du
mieux, des choses, surtout, qui pouvaient
être un enseignement. Il éliminait volon-
tiers ce qui, pour lui, n’était que le bien.
Que de pièces ont passé par son cabinet,
pour lesquelles c’est un titre, et qui sont,
aujourd’hui, dans d’autres collections !
De toutes les raisons, la plus triste, une
raison de santé, et puis aussi la difficulté
de rien trouver de nouveau, sinon à des
prix excessifs, qui soit digne de figurer à
côté de ce qu’il possède, ont dicté à M. E.
Odiot la résolution de tout aliéner. Mais,
lorsqu’il nous reviendra mieux portant du
Midi où il va s’exiler, que fera-t-il? Entreprendra-t-il de réunir une collection
nouvelle? Il en serait bien capable, car les vrais amateurs se résignent difficile-
ment à vivre entre les murs nus d’un appartement qu’égayait l’éclat des majo-
liques ou des émaux, et le scintillement des orfèvreries. En tout cas, il lui restera
ses livres et le goût de les étudier, car derrière l’amateur il y a chez M. E. Odiot,
un érudit qui se dissimule, et qui n’était qu’à moitié satisfait de posséder les
choses lorsqu’il n’en connaissait pas l’origine et surtout Ehistoire, lorsqu’elles
COLLECTION DE M. ERNEST ODIOT
Encore une collection qui va disparaî-
tre et un cabinet qui se ferme où les ama-
teurs trouvaient toujours un hôte aimable
pour les recevoir et des oeuvres choisies à
étudier. Car M. Ernest Odiot était difficile
en ses choix et toujours à la poursuite du
mieux, des choses, surtout, qui pouvaient
être un enseignement. Il éliminait volon-
tiers ce qui, pour lui, n’était que le bien.
Que de pièces ont passé par son cabinet,
pour lesquelles c’est un titre, et qui sont,
aujourd’hui, dans d’autres collections !
De toutes les raisons, la plus triste, une
raison de santé, et puis aussi la difficulté
de rien trouver de nouveau, sinon à des
prix excessifs, qui soit digne de figurer à
côté de ce qu’il possède, ont dicté à M. E.
Odiot la résolution de tout aliéner. Mais,
lorsqu’il nous reviendra mieux portant du
Midi où il va s’exiler, que fera-t-il? Entreprendra-t-il de réunir une collection
nouvelle? Il en serait bien capable, car les vrais amateurs se résignent difficile-
ment à vivre entre les murs nus d’un appartement qu’égayait l’éclat des majo-
liques ou des émaux, et le scintillement des orfèvreries. En tout cas, il lui restera
ses livres et le goût de les étudier, car derrière l’amateur il y a chez M. E. Odiot,
un érudit qui se dissimule, et qui n’était qu’à moitié satisfait de posséder les
choses lorsqu’il n’en connaissait pas l’origine et surtout Ehistoire, lorsqu’elles