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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 1.1889

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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique: exposition de portrait antiques; création de nouveaux musées; acquisition du Musée de Bruxelles; tableaux de Rubens altérés
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https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0381

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

Exposition de portraits antiques. — Création de nouveaux Musées. — Acquisition du
Musée de Bruxelles. — Tableaux de Rubens altérés.

vant de finir, le xixe siècle nous réserve plus d’une sur-
prise encore dans le domaine des choses de l’art. Il ne
lui a point suffi de nous initier, par la patiente inves-
tigation de l’élite des chercheurs, aux vrais principes de
l’architecture des anciens si étrangement altérés par
Yitruve lui-même, d’ajouter des trésors sans nombre
aux merveilles connues de la statuaire antique, de re-
faire, en quelque sorte de fond en comble, l’histoire de
l’art de la Renaissance et des périodes subséquentes,
le voici qui vient, de la manière la moins prévue, nous renseigner sur la peinture
des anciens, non plus seulement sous le rapport de la conception des ensembles
pittoresques, à la façon des peintures décoratives de Pompéi, mais dans la traduc-
tion directe, simple, naïve de la nature : le portrait lui-même !

Après Dresde et Munich, Bruxelles vient d’être admis à connaître la collection
des portraits antiques, découverts à une époque récente par M. Théodore Graf, de
Vienne, à Rubayat, dans le Fayoum. Ces portraits, au nombre d’une centaine, ont
été vus, ces jours-ci, dans une des salles du Musée de Peinture.

Il importe de dire avant tout, pour convaincre les incrédules, s’il s’en trouve,
que cette exhibition complète plutôt qu’elle n’éveille les connaissances de plusieurs
en la matière. Le Louvre, la Bibliothèque Nationale, le Musée Étrusque de
Florence, plus récemment le British Muséum et la Galerie Nationale de Londres,
leur avaient fourni des éléments d’information absolument certains sur la forme
artistique dont il s’agit.

Lors de son étude de la tête de Bacchante du Musée de Cortone, où des connais-
seurs voyaient encore une œuvre de la Renaissance italienne, M. Félix Lenormant
était amené à dire 1 : « Cependant la peinture de Cortone n’est pas, sous le

i. Gazette archéolojique, -1877, page 48.
 
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