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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 1.1889

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Nr. 4
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Portalis, Roger: La gravure en couleurs, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0355

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LA

GRAVURE EN COULEURS

(quatrième article1.)

our n’être pas un procédé de gravure
en couleurs proprement dit, le coloriage
ne joue pas moins un très grand rôle
dans l’estampe. Il a été de tous temps
le moyen d’allécher le gros public et
de forcer son attention. Dans la période
ancienne, il prend le nom d’ enluminure.
Avant l’invention de l’imprimerie, les
manuscrits sont enluminés. Les impres-
sions xylographiques sont tantôt colo-
riées à la main, tantôt au moyen de
planches mobiles. Le coloriage se montre ensuite en France dans les
Livres cl’Heures imprimés par les Pigouchet, les Simon Yostre, les
Vérard, les Hardouyn, les Geoffroy Tory. Il recouvre les figures sur
bois des Romans de Chevalerie et de livres populaires comme le
Kalendrier des Bergers. On le rencontre dans les Chroniques de France
et d’Allemagne, dans les Missels, dans les Voyages des frères de
Bry; au xvie siècle, dans les descriptions de pays de Mérian, les
Vues de Paris de Perelle et de Silvestre, et il s’étale dans tous les
ouvrages de Géographie. On le retrouve dans les Entrées de souve-
rains, les livres de Fêtes et de Cérémonies. Le plus remarquable
exemple que nous ayons vu se trouvait dans un volume de Fêtes
publiques données par la Ville de Paris à l’occasion du mariage clu
Dauphin (1745), exemplaire offert à ce prince, dans une reliure à la

1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXVIII, p. 441 ; 3e période, t. Ier,
p. 29 et 196.
 
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