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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 1.1889

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Nr. 3
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Fourcaud, Louis de: François Rude, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0238

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FRANÇOIS RUDE

(quatrième ARTICLE '.)

XIV.

epuis douze ans qu’il a quitté la France,
Rude ne semble guère avoir eu regret
du milieu parisien. Il est heureux d’un
bonheur à son gré dans sa vie simple,
forte, laborieuse, comblé des joies de
l'intérieur, en étroite union de cœur
et d’esprit avec sa femme, adorant son
petit Amédée qui se développe à ravir,
entouré d’élèves respectueux et doci-
les. L’argent n’abonde pas chez lui;
mais l’essentiel est qu’on joigne les
deux bouts. « Ce n’est pas tant par
plaisir que par besoin, écrit Mme Rude, que nous travaillons sans
relâche... Je ne me plains pas, pourtant, et je remercie Dieu tous
les jours de nous donner une bonne santé et de la besogne. » Le
souvenir de Dijon réparait dans les conversations du ménage, à
chaque instant. De Paris, il n’en est pas une fois question dans les
lettres à Mme Moyne avant le mois de décembre 1826. De temps en
temps un artiste français, un ancien camarade du sculpteur passe
par Bruxelles. C’est l’occasion d’une causerie fugitive où l’on s’en-
quiert des amis d’autrefois. Vous savez que Denon est mort en 1820,
ne pouvant se consoler d’avoir vu restituer à l’étranger les chefs-
d’œuvre choisis par lui dans les villes conquises et rangés au Louvre

1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 2° période, t. XXXVII, p. 353; t. XXXVIII,
p. 103 et 468.
 
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