Histoire des joyaux de ia Couronne de France, par Germain Bapst. Grand in-8
de 715 pages, orné de 50 gravures. — Hachette et G'8, Paris, 1889.
Ainsi que les livres, les pierreries ont
leur histoire et M. Germain Bapst a excel-
lemment raconté celle des joyaux de la
Couronne, si excellemment même que son
livre est des plus intéressants; nous n’osons
écrire des plus amusants, ainsi que nous le
disait un lecteur qui l’avait dévoré tout
d’une traite : du soir au matin.
Mais l’histoire des joyaux de la Couronne
est multiple. Il y a l’histoire particulière des
pierres qui sont successivement entrées
dans le domaine de l’État, au temps où
l’État c’était le Roi. M. G. Bapst a même
donné à la Gazette des Beaux-Arts 1 la pri-
meur de celle du diamant célèbre qui porte
le nom de Sancy, détruisant, à l’aide de
documents certains, les légendes forgées en
l’air. Ensuite il y a l’histoire des services
qu’elles ont pu rendre indirectement au pays et des négociations qu’ont nécessi
tées les emprunts dont elles ont été le gage. C’est celle dont la critique s’est faci
lement emparée en visant surtout quelques faits de guerre accomplis grâce à ce
genre de concours. 11 y a encore l’histoire des vicissitudes subies par le Trésor lui-
même au milieu des révolutions que la France a traversées. C’est celle-là qui fait
surtout auprès du public le grand intérêt du livre. Mais il y a aussi le tableau des
transformations que les pierres elles-mêmes ont subies suivant la nature et le style
1. période, t. XXXV, p. 54 et 356.
de 715 pages, orné de 50 gravures. — Hachette et G'8, Paris, 1889.
Ainsi que les livres, les pierreries ont
leur histoire et M. Germain Bapst a excel-
lemment raconté celle des joyaux de la
Couronne, si excellemment même que son
livre est des plus intéressants; nous n’osons
écrire des plus amusants, ainsi que nous le
disait un lecteur qui l’avait dévoré tout
d’une traite : du soir au matin.
Mais l’histoire des joyaux de la Couronne
est multiple. Il y a l’histoire particulière des
pierres qui sont successivement entrées
dans le domaine de l’État, au temps où
l’État c’était le Roi. M. G. Bapst a même
donné à la Gazette des Beaux-Arts 1 la pri-
meur de celle du diamant célèbre qui porte
le nom de Sancy, détruisant, à l’aide de
documents certains, les légendes forgées en
l’air. Ensuite il y a l’histoire des services
qu’elles ont pu rendre indirectement au pays et des négociations qu’ont nécessi
tées les emprunts dont elles ont été le gage. C’est celle dont la critique s’est faci
lement emparée en visant surtout quelques faits de guerre accomplis grâce à ce
genre de concours. 11 y a encore l’histoire des vicissitudes subies par le Trésor lui-
même au milieu des révolutions que la France a traversées. C’est celle-là qui fait
surtout auprès du public le grand intérêt du livre. Mais il y a aussi le tableau des
transformations que les pierres elles-mêmes ont subies suivant la nature et le style
1. période, t. XXXV, p. 54 et 356.