DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, 5
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
au cours de ces dernières années sur l’Acropole est si considérable qu’il
est difficile, même pour les gens du métier, de se reconnaître au milieu de
ces richesses; déjà cependant quelques monographies illustrées nous offrent
leur aide 1 et les archéologues acceptent avec plaisir le surcroît de travail
que la main heureuse des fouilleurs grecs leur impose.
L’intérêt extraordinaire qu’éveillent ces vieux débris de la statuaire,
témoins de la dévastation de l’Acropole par les soldats de Xerxès, semble
un peu détourner l’attention des œuvres de l’époque suivante, où rayonnent
le nom de Phidias et les immortelles sculptures du Parthénon. Il reste
cependant bien à faire encore pour l’interprétation de ces sculptures et
pour la restitution de celles que les Vandales des temps modernes ont
mutilées. Nous en citerons un exemple qui nous est fourni par des travaux
récents. Un des angles du fronton oriental du Parthénon était occupé par
une femme vue à mi-corps, découverte sur l’Acropole en 1840, et par une
tête de cheval conservée au Musée Britannique, où elle a été rapportée par
lord Elgin 2. M. Micliaelis, dans son bel ouvrage sur le Parthénon 3, pen-
1. Kuindejigurer i den archaiske grcieske Kunst, of G. Jurgensen, Copenhague,
1888; Les Fouilles récentes de VAcropole d’Athènes, par Théoxénou (pseudonyme
d’un écrivain français), dans la Gazette archéologique, 1888, p. 28 et suiv., 82 et
suiv., avec des héliogravures.
2. Collignon, Phidias, gravure à la p. 49.
3. Micliaelis, Der Parthénon, p. 178.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
au cours de ces dernières années sur l’Acropole est si considérable qu’il
est difficile, même pour les gens du métier, de se reconnaître au milieu de
ces richesses; déjà cependant quelques monographies illustrées nous offrent
leur aide 1 et les archéologues acceptent avec plaisir le surcroît de travail
que la main heureuse des fouilleurs grecs leur impose.
L’intérêt extraordinaire qu’éveillent ces vieux débris de la statuaire,
témoins de la dévastation de l’Acropole par les soldats de Xerxès, semble
un peu détourner l’attention des œuvres de l’époque suivante, où rayonnent
le nom de Phidias et les immortelles sculptures du Parthénon. Il reste
cependant bien à faire encore pour l’interprétation de ces sculptures et
pour la restitution de celles que les Vandales des temps modernes ont
mutilées. Nous en citerons un exemple qui nous est fourni par des travaux
récents. Un des angles du fronton oriental du Parthénon était occupé par
une femme vue à mi-corps, découverte sur l’Acropole en 1840, et par une
tête de cheval conservée au Musée Britannique, où elle a été rapportée par
lord Elgin 2. M. Micliaelis, dans son bel ouvrage sur le Parthénon 3, pen-
1. Kuindejigurer i den archaiske grcieske Kunst, of G. Jurgensen, Copenhague,
1888; Les Fouilles récentes de VAcropole d’Athènes, par Théoxénou (pseudonyme
d’un écrivain français), dans la Gazette archéologique, 1888, p. 28 et suiv., 82 et
suiv., avec des héliogravures.
2. Collignon, Phidias, gravure à la p. 49.
3. Micliaelis, Der Parthénon, p. 178.