DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Bode, Wilhelm von: La Renaissance au Musée de Berlin, 7, L'école ombrienne
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0137
120
GAZETTE DES BEAUX-AIITS.
Jacques-Majeur, et, à un plus haut degré, une œuvre peu connue,
une sorte de miniature fort jolie dans la bibliothèque de Bologne. On
a coutume aussi d’admirer un de ses tableaux qui sont à Berlin, une
petite Sainte Famille peinte pour Bartolomeo Bianchini. Mais j’avoue
ne pouvoir partager l’admiration qu’excite ce tableau. La composition
a un éclat si peu artistique, les couleurs offrent un effet si dur et si
vitreux, le petit paysage clair témoigne d’un tel manque d’observa-
tion de la nature, que le tableau pourrait passer pour l’œuvre de
quelque peintre flamand imitateur maniéré des Italiens. L’àge du
destinataire de cette peinture montre qu’elle est une œuvre de
jeunesse de Francia. On voit ainsi combien il a subi l'influence de
Lorenzo Costa, et combien il est redevable à ce maitre pour tout son
développement ultérieur.
Un tableau d’autel de plus grandes dimensions, avec la signature :
FRANCIA AVRIFABER. BONON. 1502, est un spécimen caractéris-
tique de sa manière habituelle. Les peintures de ses deux fils Giacomo
et Guilio, qui suivirent servilement la direction de leur père, exha-
lent le plus terrible ennui : plusieurs grands tableaux de la Galerie
de Berlin peuvent en fournir la preuve.
AV. B ODE.
(La suite prochainement.)
GAZETTE DES BEAUX-AIITS.
Jacques-Majeur, et, à un plus haut degré, une œuvre peu connue,
une sorte de miniature fort jolie dans la bibliothèque de Bologne. On
a coutume aussi d’admirer un de ses tableaux qui sont à Berlin, une
petite Sainte Famille peinte pour Bartolomeo Bianchini. Mais j’avoue
ne pouvoir partager l’admiration qu’excite ce tableau. La composition
a un éclat si peu artistique, les couleurs offrent un effet si dur et si
vitreux, le petit paysage clair témoigne d’un tel manque d’observa-
tion de la nature, que le tableau pourrait passer pour l’œuvre de
quelque peintre flamand imitateur maniéré des Italiens. L’àge du
destinataire de cette peinture montre qu’elle est une œuvre de
jeunesse de Francia. On voit ainsi combien il a subi l'influence de
Lorenzo Costa, et combien il est redevable à ce maitre pour tout son
développement ultérieur.
Un tableau d’autel de plus grandes dimensions, avec la signature :
FRANCIA AVRIFABER. BONON. 1502, est un spécimen caractéris-
tique de sa manière habituelle. Les peintures de ses deux fils Giacomo
et Guilio, qui suivirent servilement la direction de leur père, exha-
lent le plus terrible ennui : plusieurs grands tableaux de la Galerie
de Berlin peuvent en fournir la preuve.
AV. B ODE.
(La suite prochainement.)