GAZETTE DES BEAUX-AllTS.
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montre qu’il avait grand air; à la régularité des traits se joint une
véritable noblesse de tournure et d’expression. Il est vu de profil à
gauche. Ses cheveux courts frisent légèrement et sa longue barbe a
de gracieuses ondulations h II y a quelque chose de rêveur dans son
regard un peu voilé. Autour de ce beau buste est disposée une riche
bordure, avec des guirlandes de fruits et de fleurs. Deux têtes de
démons occupent les angles supérieurs, tandis que deux têtes délions
apparaissent dans les angles du bas. Au milieu de la partie inférieure
on voit une tète de satyre, au-dessous de laquelle un aigle déploie ses
ailes entre des enroulements qui se terminent par deux têtes bar-
bues. Enfin, au sommet de la bordure est un cartouche et aux côtés
de ce cartouche se trouvent deux petits génies nus, assis à chaque
extrémité, dont l’un est vu de dos et l’autre presque de face, les
jambes croisées. Si cette ornementation n’a pas l’élégante simpli-
cité des œuvres produites à la fin du xve siècle et au commencement
du xvie, en revanche la figure de Messisbugo est à l’abri de tout
reproche. Elle fait beaucoup d’honneur non seulement à l’ariiste qui
l’a dessinée, mais à Antonio Hncher.
GUSTAVE GRUYER.
(La /lu prochainement.)
1. Messisbugo fut enseveli dans l’église de Sant’Antonio attenant au monastère
des Bénédictines, mais on ignore l’époque de sa mort.
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montre qu’il avait grand air; à la régularité des traits se joint une
véritable noblesse de tournure et d’expression. Il est vu de profil à
gauche. Ses cheveux courts frisent légèrement et sa longue barbe a
de gracieuses ondulations h II y a quelque chose de rêveur dans son
regard un peu voilé. Autour de ce beau buste est disposée une riche
bordure, avec des guirlandes de fruits et de fleurs. Deux têtes de
démons occupent les angles supérieurs, tandis que deux têtes délions
apparaissent dans les angles du bas. Au milieu de la partie inférieure
on voit une tète de satyre, au-dessous de laquelle un aigle déploie ses
ailes entre des enroulements qui se terminent par deux têtes bar-
bues. Enfin, au sommet de la bordure est un cartouche et aux côtés
de ce cartouche se trouvent deux petits génies nus, assis à chaque
extrémité, dont l’un est vu de dos et l’autre presque de face, les
jambes croisées. Si cette ornementation n’a pas l’élégante simpli-
cité des œuvres produites à la fin du xve siècle et au commencement
du xvie, en revanche la figure de Messisbugo est à l’abri de tout
reproche. Elle fait beaucoup d’honneur non seulement à l’ariiste qui
l’a dessinée, mais à Antonio Hncher.
GUSTAVE GRUYER.
(La /lu prochainement.)
1. Messisbugo fut enseveli dans l’église de Sant’Antonio attenant au monastère
des Bénédictines, mais on ignore l’époque de sa mort.