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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Mantz, Paul: Watteau, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0028

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WATTEAU.

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pour elle un bienfaiteur, car il lui a révélé l’esprit du travail pitto-
resque, la légèreté de l’outil, la belle allure victorieuse. On devine à
quel maître anglais nous faisons allusion. Gainsboi’ough, né en 1727,
n’a pas connu Watteau; mais il a étudié ses oeuvres. Il est son élève
posthume, un peu dans sa manière de peindre les étoffes et de chif-
fonner la soie, plus encore dans les paysages qu’il donne pour fond
à ses modèles. On n’a pas assez remarqué que, dans le Blue Boy, les
feuillages roux et si librement traités sur lesquels s’enlèvent les
bleus de l’habit du jeune garçon procèdent directement de Watteau.
Les Anglais ont d’ailleurs — et beaucoup mieux que nous — rendu

grâce ou dans la couleur. De sa promenade à Londres, Watteau
n’avait tiré aucun avantage appréciable : c’est l’Angleterre qui a
recueilli tout le bénéfice de cette visite. Watteau laissait à Londres
un germe qui devait grandir et qui, une fois éclos, exerça la plus
salutaire influence sur le débrouillement de l’école anglaise. Il a été

COMÉDIENS ITALIENS, PAR AV A T T E A U.
(D’après la gravure de Baron.)
 
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