FRANÇOIS RUDE.
207
Départ des volontaires de « grimace de passion » et, classique lui-même,
lui reprocher de n’avoir pas rompu les derniers liens classiques.
Comme s’il ne venait point d’imprimer à son art la plus magnifique
impulsion 1 Mais Rude a pu coudoyer aussi le vieux Gaulle, son
premier maître et son premier protecteur à Paris, remisé, dès long-
temps, dans le poste de conservateur du Dépôt des marbres. Ah! le
pauvre homme! Avec quelle tristesse il doit envisager le portique de
gloire, qu’il a eu jadis l’ambition de décorer tout seul, et d’où son
nom est banni. Lorsqu’on apporte, maintenant, dans les magasins de
l’Etat, les modèles des sculptures qui ont fini de servir, c’est lui qui
les reçoit et en signe le bulletin de magasinage. Mais à quoi bon
s’apitoyer? Les 'talents uniquement faciles s’oublient et les grands
talents, faits d’émotion et de conscience, s’affirment et conquièrent
une solide admiration.
L. DE FOURCAUD.
(La suite prochainement.)
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Départ des volontaires de « grimace de passion » et, classique lui-même,
lui reprocher de n’avoir pas rompu les derniers liens classiques.
Comme s’il ne venait point d’imprimer à son art la plus magnifique
impulsion 1 Mais Rude a pu coudoyer aussi le vieux Gaulle, son
premier maître et son premier protecteur à Paris, remisé, dès long-
temps, dans le poste de conservateur du Dépôt des marbres. Ah! le
pauvre homme! Avec quelle tristesse il doit envisager le portique de
gloire, qu’il a eu jadis l’ambition de décorer tout seul, et d’où son
nom est banni. Lorsqu’on apporte, maintenant, dans les magasins de
l’Etat, les modèles des sculptures qui ont fini de servir, c’est lui qui
les reçoit et en signe le bulletin de magasinage. Mais à quoi bon
s’apitoyer? Les 'talents uniquement faciles s’oublient et les grands
talents, faits d’émotion et de conscience, s’affirment et conquièrent
une solide admiration.
L. DE FOURCAUD.
(La suite prochainement.)