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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 13.1895

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Hymans, Henri: L' exposition d'art ancien à Utrecht
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https://doi.org/10.11588/diglit.24666#0056

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

de Jean Steen, B. Breenberg, Bronckhorst, de Heusch, les frères
Both sont des italianisants. Weenix et les Hondecoeter eux-mèmes
sont classiques autant qu’un peintre de leur genre peut l’être.

Ce n’est pas précisément sur ces bases que s’est édifiée la gran-
deur de l’école dont Rembrandt donne la plus haute mesure; aussi
l’exposition d’Utrecht, réunion des maîtres locaux, était-elle faite
pour intéresser l’artiste à un moindre degré que le curieux, appré-
ciateur sans doute d’un succulent morceau de peinture, mais très
friand aussi d’inconnus, de dates et de noms, faits pour enrichir
son carnet. Ace titre, l’exposition d’Utrecht allait devenir un champ
d’informations de valeur rare. Chose du reste naturelle, si l’on consi-
dère qu’en sa faveur s’étaient alliées les forces et l’activité des plus
éprouvés connaisseurs de l’art néerlandais, ouverts les plus riches
cabinets du pays et de l’étranger. Elle était à ce point complète qu’on
y rencontrait jusqu’aux productions de maîtres dont l'œuvre, pour
le moment, se réduit à un échantillon unique, venu tout exprès de
l'autre bout de l’Europe. Et si nous ajoutons que les salles étaient
contiguës à celles du Musée, avec sa précieuse réunion des portraits
de pèlerins de la Terre Sainte, de Scorel et de Moro, il est évident
que jamais occasion plus propice ne s’offrit d’apprendre à juger
dans son ensemble l’école qu’il s’agissait de représenter.

A ce substantiel assemblage venait alors se joindre un contingent
tout à fait remarquable de productions d’intérêt plus général, recru-
tées dans les collections particulières et dont l’étude aura aidé, pour
sa part, à .a solution de quantité de problèmes qui se posent devant
la critique, d’autant qu’Utrecht a été le rendez-vous de quelques-uns
des plus éprouvés d’entre eux.

Le soin tout particulier apporté par les organisateurs de l’expo-
tion à la rendre complète se montre dans un catalogue dont l’hon-
neur revient plus spécialement à M. E.-W. Moes, C. Hofstede de
Groot, Dr Hofs, H.-N.-J. van Eelde, le baron de Vredenburg, Hooft
Graefland, le professeur Six, Lindsen et Kruyfif. Ce dernier n’a pas
hésité à vulgariser une foule de notes encore inédites sur les maîtres
d’Utrecht. Ce catalogue sera donc toujours un document précieux
à consulter.

Notre aperçu sera nécessairement superficiel et peut d’autant
mieux l’être que, au milieu de la masse des productions rassemblées
dans le local de la Société des Sciences et des Arts, beaucoup repré-
sentaient l’Ecole d’Utrecht sous une face médiocrement avantageuse.
Pas une des créations attribuées à Scorel et à Moro n’appartenait aux
 
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