ISABELLE D’ESTE
ET
LES ARTISTES DE SON TEMPS
(troisième article1.)
LE STUDIOLO DE LA GROTTA.
Nous apprenons, par la correspon-
dance d’Isabelle d'Este, qu’au temps
où elle habitait encore le castello
vecchio (qu’elle ne devait quitter qu’en
1520 pour occuper, dans le nouveau
palais construit par son fils, l'appar-
tement dit du paradiso), on avait déjà
aménagé à sa convenance, au rez-de-
chaussée du vieux palais Bonnacolsi,
dont les rouges murailles crénelées se
dressent encore sur la place San
Pietro; une série de pièces destinées à recevoir ses intimes et à
recueillir les objets d’art de toutes sortes : peintures, sculptures,
médailles, céramique, argenterie, bijoux précieux, manuscrits, instru-
ments de musique, ces fragments antiques et ces curiosités de toute
sorte, dont, dès le premier jour où elle vint habiter Mantoue, elle
avait poursuivi la recherche avec une ardeur singulière chez une
princesse de dix-sept ans.
La Grotta (c’est le nom qu’elle avait donné à cette retraite),
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3S pér., t. XfI!, p. 13 et 189.
ET
LES ARTISTES DE SON TEMPS
(troisième article1.)
LE STUDIOLO DE LA GROTTA.
Nous apprenons, par la correspon-
dance d’Isabelle d'Este, qu’au temps
où elle habitait encore le castello
vecchio (qu’elle ne devait quitter qu’en
1520 pour occuper, dans le nouveau
palais construit par son fils, l'appar-
tement dit du paradiso), on avait déjà
aménagé à sa convenance, au rez-de-
chaussée du vieux palais Bonnacolsi,
dont les rouges murailles crénelées se
dressent encore sur la place San
Pietro; une série de pièces destinées à recevoir ses intimes et à
recueillir les objets d’art de toutes sortes : peintures, sculptures,
médailles, céramique, argenterie, bijoux précieux, manuscrits, instru-
ments de musique, ces fragments antiques et ces curiosités de toute
sorte, dont, dès le premier jour où elle vint habiter Mantoue, elle
avait poursuivi la recherche avec une ardeur singulière chez une
princesse de dix-sept ans.
La Grotta (c’est le nom qu’elle avait donné à cette retraite),
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3S pér., t. XfI!, p. 13 et 189.