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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 13.1895

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Nr. 4
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Bonnaffé, Edmond: Les fai͏̈ences de Saint-Porchaire
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https://doi.org/10.11588/diglit.24666#0292

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LES

FAÏENCES DE S AIN T - P 0 R C H A1 R, E

Il y a plus de six ans, ici même1, nous avons fait connaître le
lieu de naissance de ces mystérieuses et célèbres poteries, que
Benjamin Fillon avait baptisées du nom de faïences d’Oiron. Nous
avons démontré que cette dénomination ne reposait que sur une
série de conjectures. Comme les Bonnivet, les la Trémoille, et
tous les grands bâtisseurs contemporains, les Gouffîer avaient
installé un four près de leur château d’Oiron : il fallait bien fabri-
quer sur place les carrelages des chambres, et les décorations céra-
miques qui jouaient un grand rôle dans l’architecture extérieure.
Mais ces poteries de bâtiment n’ont rien de commun comme technique,
comme terre, ou comme émail, avec nos délicates figulines. Aucun
texte n’indique, ne laisse même supposer qu’Hélène de Hangest, ou
Claude Gouffîer se soient mêlés de poterie fine. Aucune pièce 11e
porte leurs armes, leurs emblèmes ou leur chiffre; aucune ne figure
dans leurs inventaires.

D’autre part, en dépouillant l’inventaire de François de la
Trémoille (1542) et celui de son fils Louis III (1577), dressés tous les
deux au château de Thouars, nous avons trouvé dans « l’armoyre d’un
des cabinetz » contenant diverses curiosités de prix « deux coupes et
deux sallières de terre de Sainct-Porchayre » et « faictes à Sainct-
Porchayre». Les salières sont renfermées dans «une grande boueste».

Donc, il existait à Saint-Porchaire une fabrique de poteries fines.
Elles étaient précieuses puisque, au lieu de les serrer dans les
dressoirs avec la vaisselle de service, on les conserve soigneusement,

{. Gazette du 1er avril 1888.
 
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