DÉCOUVERTES DE DELPHES
(troisième et dernier article1.)
LES APOLLONS d’aEGOS. — LES TRESORS DE SICYONE ET
DE S1PHNOS. — L’ÉCOLE A R GI V O - SIC Y O NIE NN E
« Les Argiens, dit Hérodote, firent exécuter les statues de Cléobis
et de Biton, qu’ils considéraient comme les meilleurs des hommes,
et les consacrèrent à Delphes. » On songe naturellement à ces deux
héros de la force physique et de la piété filiale en face des deux
« Apollons » — on sait que ce nom générique désigne simplement un
type—découverts ensemble à Delphes. Ces figures sont sorties de terre
à un an d'intervalle, mais en un même endroit, à l’ouest du Trésor des
Athéniens ; une exacte ressemblance établit entre elles un lien plus
étroit encore et certes originel. On peut les dire jumelles, ayant même
taille et mêmes proportions, au point qu’on a pu compléter l’une
avec le moulage de l’autre; telle cette statue dont parle un auteur
ancien et dont les deux moitiés exécutées séparément dans deux
villes éloignées s’ajustaient cependant à merveille. On les distingue
à peine et par quelques nuances ; la plus grande différence, et elle est
bien légère, consiste dans l’ajustement, —- la chevelure est partagée
en six ou sept boucles, — comme entre deux frères que l’on recon-
naît seulement à un signe extérieur.
Ces deux statues, dans toute la série des figures d’hommes
archaïques, occupent une place à part; outre les caractères propres
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XII, p. 441, et t. XIII, p. 207.
— 3e PÉRIODE.
XIII.
41
(troisième et dernier article1.)
LES APOLLONS d’aEGOS. — LES TRESORS DE SICYONE ET
DE S1PHNOS. — L’ÉCOLE A R GI V O - SIC Y O NIE NN E
« Les Argiens, dit Hérodote, firent exécuter les statues de Cléobis
et de Biton, qu’ils considéraient comme les meilleurs des hommes,
et les consacrèrent à Delphes. » On songe naturellement à ces deux
héros de la force physique et de la piété filiale en face des deux
« Apollons » — on sait que ce nom générique désigne simplement un
type—découverts ensemble à Delphes. Ces figures sont sorties de terre
à un an d'intervalle, mais en un même endroit, à l’ouest du Trésor des
Athéniens ; une exacte ressemblance établit entre elles un lien plus
étroit encore et certes originel. On peut les dire jumelles, ayant même
taille et mêmes proportions, au point qu’on a pu compléter l’une
avec le moulage de l’autre; telle cette statue dont parle un auteur
ancien et dont les deux moitiés exécutées séparément dans deux
villes éloignées s’ajustaient cependant à merveille. On les distingue
à peine et par quelques nuances ; la plus grande différence, et elle est
bien légère, consiste dans l’ajustement, —- la chevelure est partagée
en six ou sept boucles, — comme entre deux frères que l’on recon-
naît seulement à un signe extérieur.
Ces deux statues, dans toute la série des figures d’hommes
archaïques, occupent une place à part; outre les caractères propres
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XII, p. 441, et t. XIII, p. 207.
— 3e PÉRIODE.
XIII.
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