CORRESPONDANCE DE L’ETRANGER.
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le Dr Albert, à Munich. Cette année, l’unique tableau de M. Stuck, la Guerre, que
l’on pourra revoir désormais à la Pinacothèque, où il va prendre place définitivement,
est une très grande allégorie où, sur un fond de ténèbres déchirées par des traînées
d’incendie, un cheval noir piaffe sur un monceau de cadavres exsangues, maçonnés
INDÉCISION, PAR LUDWIG II O F M A N N .
dans du sang; la bête est montée par un personnage tout nu, raide, brun, nerveux,
mâchoires serrées, front carré et obtus, porteur d’un grand glaive trempé dans le
sang jusqu’à mi-longueur. C’est très simple, très espagnol de couleur : du noir pour
la nuit et le cheval, du rouge pour le sang, de l’orange pour l’incendie, un peu de
bleuâtre sur le blanc des cadavres; le tout d’un dessin serré, auquel nous ne
sommes plus guère accoutumés aujourd’hui. On retrouve ces mêmes qualités de
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le Dr Albert, à Munich. Cette année, l’unique tableau de M. Stuck, la Guerre, que
l’on pourra revoir désormais à la Pinacothèque, où il va prendre place définitivement,
est une très grande allégorie où, sur un fond de ténèbres déchirées par des traînées
d’incendie, un cheval noir piaffe sur un monceau de cadavres exsangues, maçonnés
INDÉCISION, PAR LUDWIG II O F M A N N .
dans du sang; la bête est montée par un personnage tout nu, raide, brun, nerveux,
mâchoires serrées, front carré et obtus, porteur d’un grand glaive trempé dans le
sang jusqu’à mi-longueur. C’est très simple, très espagnol de couleur : du noir pour
la nuit et le cheval, du rouge pour le sang, de l’orange pour l’incendie, un peu de
bleuâtre sur le blanc des cadavres; le tout d’un dessin serré, auquel nous ne
sommes plus guère accoutumés aujourd’hui. On retrouve ces mêmes qualités de