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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 13.1895

DOI issue:
Nr. 2
DOI article:
Magne, Lucien: L' exposition de 1900, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24666#0153

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142

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

(flg. 1), Gautier, Morice et Bonnier, ont osé sacrifier le Palais de l'Indus-
trie, dont le maintien est un obstacle à l'ouverture delà voie nouvelle
sur les Champs-Elysées. Les autres, comme MM. Girault, Paulin et
Blondel ont cherché une combinaison qui permit de raccorder, sur
une salle elliptique ou circulaire, les axes d’un nouveau palais à
édifier sur remplacement du Palais de l’Industrie. D’autres, comme
MM. Cassien Bernard et Cousin, Rey et Tronchet ont cru plus sage
de conserver le palais actuel, et de combiner en vue du meilleur
effet le nouveau pont des Invalides avec les bâtiments de l’Espla-
nade, disposés pour laisser voir au dernier plan le dôme de Mansart.

La construction d'un pont monumental semblait impliquer la
création aux Champs-Elysées d’un centre artistique. C’est là en effet,
à proximité de la place de la Concorde, au cœur de Paris, qu’il
convient de placer l’exposition des Beaux-Arts, qui sera toujours
en France la principale attraction d’une exposition universelle.

Dans cet ordre d’idées, il était important de ne point encombrer
par des constructions la partie centrale de l’Esplanade, afin d’étendre
la perspective nouvelle depuis les Champs-Elysées jusqu’au dôme
des Invalides. MM. Cassien Bernard et Cousin ont réalisé, mieux
que tous leurs concurrents, cette obligation, en établissant sur les
contre-allées les palais des Colonies et les constructions pittoresques
des pays soumis au protectorat de la France. MM. Paul et Charles
Blondel ont adopté la même disposition. Dans le projet de M. Gautier,
le fond de l’Esplanade est garni par des arènes. Presque tous les
autres concurrents ont plus ou moins occupé par des bâtiments
la partie centrale de l’Esplanade. MM. Girault et Eugène Hénard
y placent leur Palais de l’Electricité; MM. Raulin, Esquié, Larché
et Nachon leur Palais des Beaux-Arts; M. Bonnier une Salle des
fêtes; M. Paulin l’Agriculture et l’Florticulture; MM. Thomas et de
Tavernier le Génie civil.

Sans doute la conservation désirable des grands arbres de l’Espla-
nade ne permet point l’édification de constructions importantes sur
les contre-allées. Il faudrait donc se résigner, si l’Esplanade devait
être occupée par le Palais de l’Electricité ou le Palais des Beaux-
Arts, à sacrifier la vue du dôme de Mansart.

Mais tout semble indiquer que satisfaction sera donnée à la
pensée qu’ont eue quelques concurrents d’édifier aux Champs-
Elysées le Palais des Arts. Quant au Palais de l’Electricité, sa place
parait être au Champ-de-Mars, au milieu des groupes industriels.

La construction d’un pont monumental est liée à la perspective
 
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