L’EXPOSITION DE 1900.
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sans risquer d’encombrer ces berges par des constructions trop
étendues en longueur et accessibles d’un seul côté?
Sans doute MM. Thomas et de Tavernier ont tenté d’unifier par
le décor de leur architecture, imposé même à l’ancien Palais de l’In-
dustrie, tous les bâtiments dépendant de l’Exposition. Le pont des
Invalides lui-même, avec ses
boutiques, aurait pris une
allure italienne.
On conçoit qu’en subor-
donnant l’ordonnance de leur
plan à la décoration des
quais, les auteurs du projet
n’aient point songé à l’ou-
verture d’une grande voie
entre les Champs-Elysées et
l’Esplanade, et s’ils ont eu
l’excellente idée de placer
les Beaux-Arts aux Champs-
Elysées, ils ont dû, faute de
place, occuper l’Esplanade
par les constructions du Gé-
nie civil.
Tout autre serait l’effet
du Champ-de-Mars dans le
projet de M. Raulin. Celui-ci
a établi, dans des galeries
longeant les avenues laté-
rales, les expositions indus-
trielles, et il les a reliées à
l’ancienne Galerie des ma-
chines, laissant libre pour
les jardins et les terrasses toute la partie centrale du Champ-de-
Mars. Au fond des jardins, s’élèverait, au centre de la Galerie des
machines, le Palais de l’Electricité, dont le dôme serait certaine-
ment d’un grand effet (fig. 2).
M. Raulin a cherché à raccorder par le style les constructions
du Champ-de-Mars au Palais du Trocadéro, assignant le rôle prin-
cipal à cette partie de l’Exposition. Suivant une disposition usitée
dans les plans de palais au xvne et au xvme siècles, il a établi en
retrait les unes des autres les galeries en bordure des jardins, qui
— 3e PÉRIODE. 19
FIG. 4. —- PROJET DE M. GIRAULT.
Plan partiel des Champs-Elysées et de l'Esplanade.
XIII.
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sans risquer d’encombrer ces berges par des constructions trop
étendues en longueur et accessibles d’un seul côté?
Sans doute MM. Thomas et de Tavernier ont tenté d’unifier par
le décor de leur architecture, imposé même à l’ancien Palais de l’In-
dustrie, tous les bâtiments dépendant de l’Exposition. Le pont des
Invalides lui-même, avec ses
boutiques, aurait pris une
allure italienne.
On conçoit qu’en subor-
donnant l’ordonnance de leur
plan à la décoration des
quais, les auteurs du projet
n’aient point songé à l’ou-
verture d’une grande voie
entre les Champs-Elysées et
l’Esplanade, et s’ils ont eu
l’excellente idée de placer
les Beaux-Arts aux Champs-
Elysées, ils ont dû, faute de
place, occuper l’Esplanade
par les constructions du Gé-
nie civil.
Tout autre serait l’effet
du Champ-de-Mars dans le
projet de M. Raulin. Celui-ci
a établi, dans des galeries
longeant les avenues laté-
rales, les expositions indus-
trielles, et il les a reliées à
l’ancienne Galerie des ma-
chines, laissant libre pour
les jardins et les terrasses toute la partie centrale du Champ-de-
Mars. Au fond des jardins, s’élèverait, au centre de la Galerie des
machines, le Palais de l’Electricité, dont le dôme serait certaine-
ment d’un grand effet (fig. 2).
M. Raulin a cherché à raccorder par le style les constructions
du Champ-de-Mars au Palais du Trocadéro, assignant le rôle prin-
cipal à cette partie de l’Exposition. Suivant une disposition usitée
dans les plans de palais au xvne et au xvme siècles, il a établi en
retrait les unes des autres les galeries en bordure des jardins, qui
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FIG. 4. —- PROJET DE M. GIRAULT.
Plan partiel des Champs-Elysées et de l'Esplanade.
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