LES SALONS DE 1895.
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principe qui, jusqu’ici, régit l’œuvre de M. Eugène Carrière : « Ce
qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui
se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la
vie, rêve la vie, souffre la vie ». Le drame s’y évoque avec d'autant
plus degrandeur qu’il apparaît indéterminé, dégagé des contingences :
ROUTE NATIONALE, PAR M . J . - C. CAZIN.
(Salon du Champ-de-Mars.)
le nuage des ténèbres dérobe les superfluités qui datent et localisent,
pour ne laisser émerger que le geste de l’humanité dans son rythme
éternel. Sans doute, depuis l’origine des temps, l’ordonnance de l’ar-
chitecture, les mœurs des sociétés ont pu changer le cadre, 1 appa-
rence des représentations théâtrales ; mais, à travers les âges, le
spectateur est demeuré pareil à lui-mème; 1 attention anxieuse, haie-
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principe qui, jusqu’ici, régit l’œuvre de M. Eugène Carrière : « Ce
qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui
se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la
vie, rêve la vie, souffre la vie ». Le drame s’y évoque avec d'autant
plus degrandeur qu’il apparaît indéterminé, dégagé des contingences :
ROUTE NATIONALE, PAR M . J . - C. CAZIN.
(Salon du Champ-de-Mars.)
le nuage des ténèbres dérobe les superfluités qui datent et localisent,
pour ne laisser émerger que le geste de l’humanité dans son rythme
éternel. Sans doute, depuis l’origine des temps, l’ordonnance de l’ar-
chitecture, les mœurs des sociétés ont pu changer le cadre, 1 appa-
rence des représentations théâtrales ; mais, à travers les âges, le
spectateur est demeuré pareil à lui-mème; 1 attention anxieuse, haie-