DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Tourneux, Maurice: Le premier Salon du XXe siècle, 4
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24808#0149
LE PREMIER SALON DU XXe SIÈCLE
121
Mlle Marcelle Champs; les pâtes de verre de M. Henry Cros; les
porcelaines dures de M. Georges de Feure ; les grès flammés de
MM. Lachenal, Taxile Doat, Etienne Morcau-Nélaton, Renole.au ; les
émaux gravés ou incrustés de M. Reyen et de M. Schneit ; les sta-
tuettes et figurines en métaux divers de MM. Agathon Léonard,
Henry Nocq, Rivière-Théodore, de M. et Mme Vallgren ; les meubles
dus à la collaboration fraternelle de MM. et de M1,e Selmersheim ;
les reliures de Mmes Rollince, Faure-Dujarric, de MM. Robert Ivastor,
Carayon, Canapé, Ch. Meunier.
XII
ARCHITECTURE
Par une innovation qu’il convient de signaler et d’encourager,
les salles de la section d’architecture aux Artistes français ren-
fermaient un grand nombre d’aquarelles qui, en attirant les pro-
fanes, ont valu aux plans et aux relevés avoisinants des visiteurs
plus nombreux que de coutume. Si beaucoup de ces travaux tech-
niques ne sont point de la compétence du premier venu, il n’est
assurément pas nécessaire d’être du « bâtiment » pour apprécier le
bel ensemble des restaurations du temple de Delphes, parM. Tour-
naire, ou les ingénieux projets de M. Hannotin grâce auxquels le
Champ-de-Mars, flanqué de deux musées dédiés à l’Armée et à la
Marine, offrirait de nouveau la vaste perspective que termine l’Ecole
militaire. M. Tournaire et M. Hannotin ont travaillé, l’un sur des
données à peu près certaines, l’autre sur un terrain que chacun
connaît. C’est au papier seul que la plupart de leurs confrères ont
confié leurs rêves et d’ici à longtemps, sans doute, le monument
érigé à l’Indépendance d’un petit peuple, qu’avait mis au concours
l’Académie des Reaux-Arts, ne sera pas plus line réalité que les
divers Temples des Religions futures projetés par M. Garas, ou que
YEssai de transposition architecturale de la Tétralogie wagnérienne
de M. Guillemonat.
Au fait, qu’en savons-nous et qui pourrait dire où en sera
l’humanité dans un siècle d’ici? Une seule chose est certaine : c’est
que la plupart de nos admirations ou de nos antipathies seront lettre
morte pour nos descendants, les jugements « définitifs » d’une géné-
ration étant d’ordinaire de simples curiosités pour la génération
suivante. 0 mon jeune confrère de l’an deux mille un, au cas où il
XXVI. — 3* PÉRIODE.
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Mlle Marcelle Champs; les pâtes de verre de M. Henry Cros; les
porcelaines dures de M. Georges de Feure ; les grès flammés de
MM. Lachenal, Taxile Doat, Etienne Morcau-Nélaton, Renole.au ; les
émaux gravés ou incrustés de M. Reyen et de M. Schneit ; les sta-
tuettes et figurines en métaux divers de MM. Agathon Léonard,
Henry Nocq, Rivière-Théodore, de M. et Mme Vallgren ; les meubles
dus à la collaboration fraternelle de MM. et de M1,e Selmersheim ;
les reliures de Mmes Rollince, Faure-Dujarric, de MM. Robert Ivastor,
Carayon, Canapé, Ch. Meunier.
XII
ARCHITECTURE
Par une innovation qu’il convient de signaler et d’encourager,
les salles de la section d’architecture aux Artistes français ren-
fermaient un grand nombre d’aquarelles qui, en attirant les pro-
fanes, ont valu aux plans et aux relevés avoisinants des visiteurs
plus nombreux que de coutume. Si beaucoup de ces travaux tech-
niques ne sont point de la compétence du premier venu, il n’est
assurément pas nécessaire d’être du « bâtiment » pour apprécier le
bel ensemble des restaurations du temple de Delphes, parM. Tour-
naire, ou les ingénieux projets de M. Hannotin grâce auxquels le
Champ-de-Mars, flanqué de deux musées dédiés à l’Armée et à la
Marine, offrirait de nouveau la vaste perspective que termine l’Ecole
militaire. M. Tournaire et M. Hannotin ont travaillé, l’un sur des
données à peu près certaines, l’autre sur un terrain que chacun
connaît. C’est au papier seul que la plupart de leurs confrères ont
confié leurs rêves et d’ici à longtemps, sans doute, le monument
érigé à l’Indépendance d’un petit peuple, qu’avait mis au concours
l’Académie des Reaux-Arts, ne sera pas plus line réalité que les
divers Temples des Religions futures projetés par M. Garas, ou que
YEssai de transposition architecturale de la Tétralogie wagnérienne
de M. Guillemonat.
Au fait, qu’en savons-nous et qui pourrait dire où en sera
l’humanité dans un siècle d’ici? Une seule chose est certaine : c’est
que la plupart de nos admirations ou de nos antipathies seront lettre
morte pour nos descendants, les jugements « définitifs » d’une géné-
ration étant d’ordinaire de simples curiosités pour la génération
suivante. 0 mon jeune confrère de l’an deux mille un, au cas où il
XXVI. — 3* PÉRIODE.
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