LE «PAREMENT DE NARBONNE» AU LOUVRE
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sur nos tombeaux, sur la gravure des pièces cl orfèvrerie et dans les
manuscrits à origine certaine;
Les nimbes radiants, dont la dentelle intérieure rappelle si bien
celle empreinte dans l'or du portrait de Jean II à la Bibliothèque
Nationale 1.
La décoration architecturale est conforme à celle du Psautier
de saint Louis con-
servé à la Bibliothè-
que Nationale, et qui
a près d’un siècle
d’antériorité sur le
Parement.
Si nous passons
aux figures, nous re-
trouvons partout la
gracilité et la svel-
tesse aperçues dans
les grisailles des ma-
nuscrits parisiens.
Les barbes d’hommes
ne sont pas venues
de Flandre, comme
on l’insinue commu-
nément, mais de l’ate-
lier de Pucelle et des
ouvriers parisiens ,
qui les ont conservées
à leurs personnages
dès le xnc siècle en les
modifiant, en les rou-
lant, en les frisant de mille manières. Les figures sont traitées bru-
talement, mais dans ce naturalisme, déjà fort écrit, rencontré dans
le portrait du roi Jean le Bon, naturalisme des statues du porche
de Reims et des représentations tombales. Lorsque Beauneveu
viendra, en 1354, sculpter chez nous l’effigie médiocre du roi Jean
le Bon, aujourd’hui à Saint-Denis, il sera bien loin de rendre la
nature comme les sculpteurs parisiens ou rémois qui seront ses
LA FL A G E L L A TI O X , MINIATURE
DES «PETITES HEURES DU DUC DE BERRY
(Bibliothèque Nationale, Paris.)
1. Pour les nébulés, les croix, les nimbes, les étoffes, voir le Bréviaire de
Belleville, ms. lat. 10483-84 de la Bibl. Nat. Tous les caractères y sont tels que
nous les montre le Parement.
XXXI.
3e PÉRIODE.
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sur nos tombeaux, sur la gravure des pièces cl orfèvrerie et dans les
manuscrits à origine certaine;
Les nimbes radiants, dont la dentelle intérieure rappelle si bien
celle empreinte dans l'or du portrait de Jean II à la Bibliothèque
Nationale 1.
La décoration architecturale est conforme à celle du Psautier
de saint Louis con-
servé à la Bibliothè-
que Nationale, et qui
a près d’un siècle
d’antériorité sur le
Parement.
Si nous passons
aux figures, nous re-
trouvons partout la
gracilité et la svel-
tesse aperçues dans
les grisailles des ma-
nuscrits parisiens.
Les barbes d’hommes
ne sont pas venues
de Flandre, comme
on l’insinue commu-
nément, mais de l’ate-
lier de Pucelle et des
ouvriers parisiens ,
qui les ont conservées
à leurs personnages
dès le xnc siècle en les
modifiant, en les rou-
lant, en les frisant de mille manières. Les figures sont traitées bru-
talement, mais dans ce naturalisme, déjà fort écrit, rencontré dans
le portrait du roi Jean le Bon, naturalisme des statues du porche
de Reims et des représentations tombales. Lorsque Beauneveu
viendra, en 1354, sculpter chez nous l’effigie médiocre du roi Jean
le Bon, aujourd’hui à Saint-Denis, il sera bien loin de rendre la
nature comme les sculpteurs parisiens ou rémois qui seront ses
LA FL A G E L L A TI O X , MINIATURE
DES «PETITES HEURES DU DUC DE BERRY
(Bibliothèque Nationale, Paris.)
1. Pour les nébulés, les croix, les nimbes, les étoffes, voir le Bréviaire de
Belleville, ms. lat. 10483-84 de la Bibl. Nat. Tous les caractères y sont tels que
nous les montre le Parement.
XXXI.
3e PÉRIODE.
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