Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 31.1904)

DEUX MANNEQUINS EN BOIS DU XVIe SIÈCLE

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Si précises et si anciennes que
suffisent évidemment pas à établir U
attribution. Il convient, en effet, de
d’Albert Dorer, et bien plus encore
par la suite, une grande quantité
de sculptures en bois, en ivoire, en
métal et en pierre lithographique,
dont il n’est certainement pas l’au-
teur, ont été exécutées soit dans
sa manière, soit même d’après ses
tableaux ou ses gravures. Dans
la consciencieuse étude qu’il a
consacrée au maître, Thausing a
éclairci cette question et restitué
notamment à un artiste de Nurem-
berg, G. Schweigger, les quatre
reliefs en pierre lithographique
que possède à Vienne la collection
Ambras. Le seul ouvrage de ce genre
pour lequel, suivant Thausing, la
paternité de Durer soit indiscu-
table est une petite plaque en ar-
gent représentant une femme nue
vue de dos, signée de son mono-
gramme et datée de 1509 h Elle a,
d’ailleurs, toujours appartenu à la
famille Imhoff, avec laquelle, on le
sait, Durer, pendant toute sa vie,
entretint d’affectueuses relations.

D’autres considérations, il est
vrai, pourraient, nous le dirons
plus loin, militer en faveur de l’at-
tribution à Durer. Mais il convient
d’observer d’abord que la statuette
d’homme de M. de Valencia a une
compagne, un mannequin de femme
Berlin, où sa présence m’a été sign
directeur du Cabinet des estampes, M

soient ces indications, elles ne
authenticité d’une aussi glorieuse
remarquer que presque du vivant

M A N N E Q UIX EX BOIS
R A V A I L ALLEMAND, XVIe SI È CLE
(Musée de Berlin.)

qui fait partie du musée de
liée par le savant et regretté
F. Lippmann, à qui je dois la

I. Il existe un certain nombre d’épreuves en cuivre exécutées d'après ou sur ce
modèle, qui semblent remonter à l’époque de l’original.

XXXI.

Pli R I O DE.

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