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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 31.1904

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Nr. 2
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Cruttwell, Maud: Girolamo Della Robbia et ses œuvres, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24813#0172

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

et Basques, les gestes hystériques et les ligures vagues de l’autre.
Également frappante est la forte impression produite sur l’un par
l’influence de Donatello et de Verrocchio, et sur l’autre par celle de
Filippino Lippi. Parmi toutes les productions de l’atelier des délia
Robbia pendant les trois premières décades du xvie siècle, nous ne
trouvons rien de comparable pour l’excellence du modelé avec les
sculptures de la frise de l’hôpital du Ceppo *, les œuvres même les plus
belles de Giovanni— telles que les statues de Sainte Lucie dans l’église
S. Maria à Ripa, près d’Empoli, de Saint Pierre Martyr à S. Dome-
nico à Arezzo, et du Christ actuellement au musée de Darmstadt —-
étant grossièrement modelées en comparaison. Mais, au contraire,
elles ont tout en commun avec la statue de l’École des Beaux-Arts :
non seulement la même interprétation de la structure osseuse, la
même vigueur dans le modelé, la même dignité, le même sentiment
mélancolique, mais encore la marque profonde de l’influence de
Donatello. De plus, dans ces sculptures de l’hôpital, il y a une
sincérité et une simplicité saisissantes, — qualités rares à une époque
qui marchait rapidement vers l’exagération baroque de la fin du
xvie siècle. Ces rares qualités, nous savons que les œuvres de Giro-
lamo les possèdent, car elles sont les plus frappantes caractéris-
tiques de la statue en marbre exécutée trente ans plus tard.

Mais cela suffît. Une comparaison des œuvres elles-mêmes, repro-
duites ici, servira mieux que des pages entières de dissertation.
Si je n’ai pas prouvé d’une façon concluante que Girolamo délia
Robbia est le sculpteur de la frise de Pistoja, cette supposition, du
moins, repose sur une base digne de considération, et je l’offre à ceux
qui étudient cette question comme la meilleure solution de ce qui a
toujours été un mystère dans l’art des délia Robbia1 2.

M AUD CRU TT WE LL

1. J’ai été frappée cependant par les mêmes qualités de fin modelage, d’inter-
prétation de la structure osseuse, et par l’énergie de l’exécution dansle bas-relief
d’un guerrier au Musée des majoliques à Pesaro, une tête puissante,coiffée d’un
casque romain, et rappelant Verrocchio d’une façon saisissante. (Reproduite par
Anselmi, Archivio storico clclV Arte, 1895, p. 435.) Ce bas-relief est peut-être aussi de
Girolamo.

2. Depuis que cet article est écrit, j’ai trouvé dans le Guida di Pistoja publié
en 1821 par Tolomei, la notice suivante, qui confirme ma théorie : « Il bellis-
simo fregio di terra-cotta... da Giovanni délia Robbia... Puô con fondamento
suppoesi clic egli sia stato ajutato dai fratelli Luca e Girolamo. »
 
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