DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Migeon, Gaston: Les enrichissements du département des objets d'art au Musée du Louvre
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24813#0217
LES ENRICHISSEMENTS DU MUSÉE DU LOUVRE 191
rencontre dans nombre de beaux tapis d’Ispahan de la même époque.
Des personnages conversent deux par deux dans des poses naïves et
amusantes. La couleur, avec ses bleus, ses rouges et ses havanes
clairs, est de la plus
délicate harmonie.
Une vitrine de la
salle des bronzes ren-
ferme enfin une série
de serrures et de clefs
que M. Doistaua com-
posée à l ’intention du
Louvre, avec le dés-
intéressement le plus
absolu et le goût le
plus aigu pour ces
beaux travaux de fer-
ronnerie où les arti-
sans du moyen âge
ont particulièrement
excellé. Cesonttoutes
pièces de premier or-
dre, qui avaient été
admirées au Petit Pa-
lais, à l’Exposition
de 1900. Des neuf
grandes serrures ou
fragments de serrures
qui s’y trouvent réu-
nies, huit sont des
travaux du xve siècle,
dans lesquels l’ou-
vrier s’est inspiré des
détails d’architecture
pvale de style Acu-
ta pis PERSAN DU XVIe SIÈCLE
(Musée du Louvre.)
ri, dont il trouvait
dans les grands monuments de si riches exemples ; un fermoir de
bourse du plus beau caractère (reproduit en tête de cet article) offre
aussi des détails semblables, dont l’abondance et la complication
permettaient à l’artiste de faire montre de toutes ses qualités de
maîtrise. L’architecture de la Renaissance simplifie les lignes d’une
rencontre dans nombre de beaux tapis d’Ispahan de la même époque.
Des personnages conversent deux par deux dans des poses naïves et
amusantes. La couleur, avec ses bleus, ses rouges et ses havanes
clairs, est de la plus
délicate harmonie.
Une vitrine de la
salle des bronzes ren-
ferme enfin une série
de serrures et de clefs
que M. Doistaua com-
posée à l ’intention du
Louvre, avec le dés-
intéressement le plus
absolu et le goût le
plus aigu pour ces
beaux travaux de fer-
ronnerie où les arti-
sans du moyen âge
ont particulièrement
excellé. Cesonttoutes
pièces de premier or-
dre, qui avaient été
admirées au Petit Pa-
lais, à l’Exposition
de 1900. Des neuf
grandes serrures ou
fragments de serrures
qui s’y trouvent réu-
nies, huit sont des
travaux du xve siècle,
dans lesquels l’ou-
vrier s’est inspiré des
détails d’architecture
pvale de style Acu-
ta pis PERSAN DU XVIe SIÈCLE
(Musée du Louvre.)
ri, dont il trouvait
dans les grands monuments de si riches exemples ; un fermoir de
bourse du plus beau caractère (reproduit en tête de cet article) offre
aussi des détails semblables, dont l’abondance et la complication
permettaient à l’artiste de faire montre de toutes ses qualités de
maîtrise. L’architecture de la Renaissance simplifie les lignes d’une