DOI Heft:
Nr. 3
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BIBLIOGRAPHIE
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tragique beauté de la Campagne Romaine aux jours d’orage semble bien avoir
produit sur l’esprit de l’auteur son ordinaire effet. D’ailleurs, dans le travail de
recherches documentaires auquel il s’est nécessairement livré tout entier pour
retrouver non seulement la physionomie générale, mais aussi la topographie
précise de la Villa Hadriana, l’artiste a dû fatalement s’effacer plus souvent qu'à
Pompéi devant l’archéologue. Le premier dominait dans le volume précédent,
le second domine dans celui-ci. Et dans cet effort considérable M. Gusman a
montré victorieusement que le domaine de l’érudition n’est point ce champ
fermé, défendu par son âpreté d’accès, que certains se figurent, mais, au con-
traire, est toujours accessible à qui l’aborde vaillamment avec ce travail soutenu
auquel rien ne résiste. Avec une patience et une méthode très dignes d'éloges,
LES PETITS THERMES A LA VILLA II AD l’.I AXA, VUS DU STADE
éclairant de sa vision de peintre les parties obscures de son sujet, M. Gusman
n’a rien laissé de côté, et a su se documenter d’une manière précise sur tout1.
Son ouvrage se divise en cinq chapitres. Une introduction de quelques pages,
illustrée de médailles, évoque les voyages d’Hadrien et le passé de sa villa, « Ver-
sailles anéanti d’un César»; peut-être ici aurions-nous aimé, pour peindre
l’étrange empereur et son étrange domaine, un peu plus de cette couleur chan-
tante que l’on apprécie justement en d'autres ouvrages de l’auteur. Le chapitre I
est extrêmement intéressant; tous les travaux antérieurs, tant d’artistes que
d’archéologues, y sont passés en revue, et l’on saura grand gré à M. Gusman
d’avoir publié ces magnifiques plans, d’époques et d’hypothèses différentes, qui
permettent de le suivre dans sa claire topographie de la Villa. Les chapitres II,
III et IV sont des monographies nettes, précises, méthodiques des palais impé-
riaux du nord-est d’abord; puis de ces curieuses constructions, souvenirs de
voyages, qui permettaient à l’empereur d’avoir chez lui mieux que des souvenirs
1. Nos lecteurs n’ont pas oublié l’intéressant article publié ici même (1er décembre
1897) par M. Gusman sur la Villa Hadriana et illustré par lui-même de gravures sur bois
originales d’un effet très pittoresque.
xxxi. — 3e PÉRIODE
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tragique beauté de la Campagne Romaine aux jours d’orage semble bien avoir
produit sur l’esprit de l’auteur son ordinaire effet. D’ailleurs, dans le travail de
recherches documentaires auquel il s’est nécessairement livré tout entier pour
retrouver non seulement la physionomie générale, mais aussi la topographie
précise de la Villa Hadriana, l’artiste a dû fatalement s’effacer plus souvent qu'à
Pompéi devant l’archéologue. Le premier dominait dans le volume précédent,
le second domine dans celui-ci. Et dans cet effort considérable M. Gusman a
montré victorieusement que le domaine de l’érudition n’est point ce champ
fermé, défendu par son âpreté d’accès, que certains se figurent, mais, au con-
traire, est toujours accessible à qui l’aborde vaillamment avec ce travail soutenu
auquel rien ne résiste. Avec une patience et une méthode très dignes d'éloges,
LES PETITS THERMES A LA VILLA II AD l’.I AXA, VUS DU STADE
éclairant de sa vision de peintre les parties obscures de son sujet, M. Gusman
n’a rien laissé de côté, et a su se documenter d’une manière précise sur tout1.
Son ouvrage se divise en cinq chapitres. Une introduction de quelques pages,
illustrée de médailles, évoque les voyages d’Hadrien et le passé de sa villa, « Ver-
sailles anéanti d’un César»; peut-être ici aurions-nous aimé, pour peindre
l’étrange empereur et son étrange domaine, un peu plus de cette couleur chan-
tante que l’on apprécie justement en d'autres ouvrages de l’auteur. Le chapitre I
est extrêmement intéressant; tous les travaux antérieurs, tant d’artistes que
d’archéologues, y sont passés en revue, et l’on saura grand gré à M. Gusman
d’avoir publié ces magnifiques plans, d’époques et d’hypothèses différentes, qui
permettent de le suivre dans sa claire topographie de la Villa. Les chapitres II,
III et IV sont des monographies nettes, précises, méthodiques des palais impé-
riaux du nord-est d’abord; puis de ces curieuses constructions, souvenirs de
voyages, qui permettaient à l’empereur d’avoir chez lui mieux que des souvenirs
1. Nos lecteurs n’ont pas oublié l’intéressant article publié ici même (1er décembre
1897) par M. Gusman sur la Villa Hadriana et illustré par lui-même de gravures sur bois
originales d’un effet très pittoresque.
xxxi. — 3e PÉRIODE