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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 33.1905

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Nr. 2
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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24815#0188

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CORRESPONDANCE DE RELGIQUE

a Belgique s’apprête à célébrer avec éclat le soixante-quinzième anni-

versaire de sa constitution en royaume indépendant. A côté de l’Expo-

sition universelle de Liège, dont le succès est assuré, la capitale et les
centres les plus importants de la province organisent des manifestations où
l’art est appelé à tenir une place considérable.

A quelque point de vue qu’on se mette : glorification de l’œuvre du passé,
exaltation du présent, confiance en l’avenir, un champ très vaste est ouvert aux
initiatives. Elles se traduisent avec l’ingéniosité que les Belges, de tradition
séculaire, apportent à l’organisation de leurs fêtes.

L’Exposition de Liège, en dehors de sa portée industrielle, donnera à la partie
artistique une importance considérable. L’art ancien et l’art moderne y trou-
veront leur place et si la vastitude des choses à voir n’en détourne les visiteurs,
le musée de Liège s’impose essentiellement à l’attention de ceux-ci.

La capitale où se poursuivent des travaux d’embellissement considérables, ne
montrera qu’un peu plus tard ses nouvelles splendeurs architecturales. La trans-
formation du Palais et de ses abords, l’édification du portique monumental du
cinquantenaire actuellement poursuivies, quelque célérité qu’on y mette, ne seront
parachevées qu’en 1906.

Les grands travaux de la Montagne de la Cour, le prochain « Mont des Arls »
comportent l’isolement et l’extension des musées. Ils ne s’annonçent encore que
par des tracés vagues. Les plans toutefois sont faits et à leur exécution se ratta-
che la transformation de tout un quartier, l’un des plus anciens de Bruxelles,
sans compter l’édification décidée d’une gare centrale.

La date de 1905 a non seulement fait naître des projets grandioses, mais aplani
les voies de leur réalisation.

La capitale belge se trouve, par sa configuration autant que par sa constitu-
tion administrative même, dans une situation très particulière. On a pu la dé-
finir, avec justesse, comme une petite ville emprisonnée dans une grande. Tandis
que les faubourgs ont pu s’étendre à l’aise, sont devenus des centres considé-
rables, la ville n’a pu se transformer, chercher à s’embellir qu’à ses dépens, en
quelque sorte. Pour elle tout travail d’utilité publique, toute transformation de
quartier, entraîne forcément un amoindrissement de propriété bâtie. Une créa-
 
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