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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 33.1905

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Nr. 3
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Molin, Aloys de: La manufacture de porcelaine de Nyon (1781 - 1813)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24815#0234

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LA MANUFACTURE DE PORCELAINE DE NYON

(1781-181 3)

yon est une vieille petite ville de
Suisse, assise sur la rive vaudoise
au bord du lac Léman, là où celui-ci
se rétrécit brusquement pour for-
mer le « petit lac » ou « lac de Ge-
nève ». Son antiquité est incontestée.
Elle est d’origine celtique, comme
l’indique la terminaison caractéris-
tique de son nom primitif : Novio-
dunum. Vingt-sept ans avant notre
ère, Jules César y établissait une co-
lonie de cavaliers romains émérites qui lui valurent le nom parallèle
de « Colonia Julia equestris ». Au moyen âge elle se développa
autour de son château fort sous la domination des comtes et ducs de
Savoie et devint un de leurs principaux points d’appui pour main-
tenir leur autorité au nord du lac. Plus tard, après la conquête
bernoise en 1536, Nyon fut le siège d’un bailliage important qui
dura jusqu’à la révolution vaudoise de 1798. Le dernier bailli fut
l’écrivain philosophe Victor de Bonstettcn.

C’est à la fin de cette dernière période que se place l’événement
qui a rendu son nom familier aux collectionneurs: la création d’une
manufacture de porcelaine.

La légende s’est emparée de bonne heure de ses origines. C’est
un dogme encore aujourd’hui pour les antiquaires et pour la plu-
part des amateurs que cette fabrique fut fondée par des ouvriers de
Sèvres chassés de leurs ateliers à la suite de la Révolution française.
Albert Jacquemart, de son côté, s’est borné à rééditer les erreurs
 
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