LA NOUVELLE SALLE DES ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES
ET LE MASTABA D’AKHOUTHOTEP
AU MUSÉE DU LOUVRE
ne lacune qui mettait à certains égards le Louvre dans un état
d’infériorité marqué vis-à-vis de plusieurs musées étrangers
vient d’ètre heureusement comblée : notre département
égyptien possède aujourd’hui une chapelle de mastaba d’une impor-
tance artistique et d’une conservation telles qu’à défaut de la quan-
tité (Berlin possède trois chambres de cette espèce et de notables
fragments de plusieurs autres) la prééminence nous semble bien
acquise sous le rapport de la qualité.
Les circonstances auxquelles nous devons la possession de ce
précieux monument valent d’être rapportées. Ce n’est un mystère
pour aucun de ceux que préoccupe le recrutement des collections
d’an'tiquités, et notamment d’antiquités égyptiennes, que les pro-
cédés employés par les pourvoyeurs les plus ordinaires de ces
collections laissent beaucoup à désirer et ont même souvent plus de
rapport avec les actes de vandalisme commis jadis par les pires icono-
clastes qu’avec le respect que la science commande pour les ruines
du passé. Des fouilles clandestines, pratiquées, par conséquent, dans
les pires conditions, entraînent inévitablement la destruction d’en-
sembles monumentaux dont les marchands ne visent que les frag-
XXXIII. — 3" PÉRIODE. 23
ET LE MASTABA D’AKHOUTHOTEP
AU MUSÉE DU LOUVRE
ne lacune qui mettait à certains égards le Louvre dans un état
d’infériorité marqué vis-à-vis de plusieurs musées étrangers
vient d’ètre heureusement comblée : notre département
égyptien possède aujourd’hui une chapelle de mastaba d’une impor-
tance artistique et d’une conservation telles qu’à défaut de la quan-
tité (Berlin possède trois chambres de cette espèce et de notables
fragments de plusieurs autres) la prééminence nous semble bien
acquise sous le rapport de la qualité.
Les circonstances auxquelles nous devons la possession de ce
précieux monument valent d’être rapportées. Ce n’est un mystère
pour aucun de ceux que préoccupe le recrutement des collections
d’an'tiquités, et notamment d’antiquités égyptiennes, que les pro-
cédés employés par les pourvoyeurs les plus ordinaires de ces
collections laissent beaucoup à désirer et ont même souvent plus de
rapport avec les actes de vandalisme commis jadis par les pires icono-
clastes qu’avec le respect que la science commande pour les ruines
du passé. Des fouilles clandestines, pratiquées, par conséquent, dans
les pires conditions, entraînent inévitablement la destruction d’en-
sembles monumentaux dont les marchands ne visent que les frag-
XXXIII. — 3" PÉRIODE. 23