IVOIRES FRANÇAIS DE LA BIBLIOTHÈQUE VATIGANE 391
Vaticane à ce degré de richesse et de splendeur qui lui assure-
désormais une notoriété et une importance universelles.
Toutes les formes artistiques, de même que tous les âges, l’an-
tiquité classique, le moyen âge, la Renaissance, sont représentés
dans ces deux collections par des objets remarquables, et parfois
d’une valeur exceptionnelle.
Dans les armoires et les vitrines se trouvent en abondance des
terres cuites et de très précieux vases funéraires découverts dans les
catacombes romaines, des ustensiles liturgiques de bronze, d’argent
et d’or, des ivoires d’Orient et d’Occident, des émaux byzantins et
limousins, de petits tableaux de dévotion, des sculptures en bois,
des pierres dures, des nielles italiens, des médailles, des moulures,
des sceaux, de menus accessoires du costume, et les objets les plus-
divers d’orfèvrerie.
L’ordonnance de cette riche collection n’est pas, à vrai dire, telle
qu’on pourrait le désirer aujourd’hui. 11 y manque, en effet, toute
espèce de conception chronologique ou artistique, et tout paraît
disposé au hasard, d’après la .date des acquisitions *.
Parmi les nombreuses catégories d’objets d’art représentées dans
les deux collections valicanes, une des plus notables est celle des-
ivoires. Quelques-uns ont un caractère et une fonction profanes, et
appartiennent généralement à l’antiquité classique. D’autres, au
contraire, ont une destination religieuse. Ce sont des diptyques, des
triptyques sacrés, des ciboires, des couvertures de codes, de petites
statues votives, des rochcts d’évêques, des pyxides eucharistiques
appartenant aux époques et aux écoles artistiques les plus dis-
parates, et représentant des produits paléo-chrétiens, byzantins,
rutbènes, carolingiens, aussi bien que les rhénans et les gothiques.
Dégroupe des ivoires gothiques d’origine française tient une place
considérable par le nombre des exemplaires et la valeur de quelques-
uns d’entre eux. Malheureusement, toute indication exacte sur leur
provenance fait défaut. Les auteurs des anciens inventaires, de
même que ceux des inventaires plus récents, ont montré la plus
grande négligence dans la description et dans la classification des
objets. Aussi il est presque impossible aujourd’hui, avec les seules
1. Sur ta provenance et la valeur artistique et archéologique des objets qui1
composent les deux collections de la Bibliothèque Vaticane, on pourra utilement
consulter, en dehors des ouvrages spéciaux, le Bulletin d’archéologie chrétienne
de J.-B. de Rossi, le premier volume de THistoire générale des arts appliqués
à l’industrie par Émile Molinier, la Sloria dell’arte italiana t. II, de Yenturi.
Vaticane à ce degré de richesse et de splendeur qui lui assure-
désormais une notoriété et une importance universelles.
Toutes les formes artistiques, de même que tous les âges, l’an-
tiquité classique, le moyen âge, la Renaissance, sont représentés
dans ces deux collections par des objets remarquables, et parfois
d’une valeur exceptionnelle.
Dans les armoires et les vitrines se trouvent en abondance des
terres cuites et de très précieux vases funéraires découverts dans les
catacombes romaines, des ustensiles liturgiques de bronze, d’argent
et d’or, des ivoires d’Orient et d’Occident, des émaux byzantins et
limousins, de petits tableaux de dévotion, des sculptures en bois,
des pierres dures, des nielles italiens, des médailles, des moulures,
des sceaux, de menus accessoires du costume, et les objets les plus-
divers d’orfèvrerie.
L’ordonnance de cette riche collection n’est pas, à vrai dire, telle
qu’on pourrait le désirer aujourd’hui. 11 y manque, en effet, toute
espèce de conception chronologique ou artistique, et tout paraît
disposé au hasard, d’après la .date des acquisitions *.
Parmi les nombreuses catégories d’objets d’art représentées dans
les deux collections valicanes, une des plus notables est celle des-
ivoires. Quelques-uns ont un caractère et une fonction profanes, et
appartiennent généralement à l’antiquité classique. D’autres, au
contraire, ont une destination religieuse. Ce sont des diptyques, des
triptyques sacrés, des ciboires, des couvertures de codes, de petites
statues votives, des rochcts d’évêques, des pyxides eucharistiques
appartenant aux époques et aux écoles artistiques les plus dis-
parates, et représentant des produits paléo-chrétiens, byzantins,
rutbènes, carolingiens, aussi bien que les rhénans et les gothiques.
Dégroupe des ivoires gothiques d’origine française tient une place
considérable par le nombre des exemplaires et la valeur de quelques-
uns d’entre eux. Malheureusement, toute indication exacte sur leur
provenance fait défaut. Les auteurs des anciens inventaires, de
même que ceux des inventaires plus récents, ont montré la plus
grande négligence dans la description et dans la classification des
objets. Aussi il est presque impossible aujourd’hui, avec les seules
1. Sur ta provenance et la valeur artistique et archéologique des objets qui1
composent les deux collections de la Bibliothèque Vaticane, on pourra utilement
consulter, en dehors des ouvrages spéciaux, le Bulletin d’archéologie chrétienne
de J.-B. de Rossi, le premier volume de THistoire générale des arts appliqués
à l’industrie par Émile Molinier, la Sloria dell’arte italiana t. II, de Yenturi.