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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
des fins de dîners, plaqué sur les faces. Et c’est l’instant où la petite
va dire une fable qu’elle ne pourra pas achever à cause de ce cham-
pagne qui lui tournera sur le cœur. Observation excellente, excel-
lente peinture.
Au contraire de M. Devambez, M. Henri Martin est toute poésie.
M. Henri Martin nous présente un Panneau décoratif pour la maison
de M. Rostand, qui a simultanément commandé une sorte de frise
PO RT HAIT DE FEMME, PAR M. HENRI MARTIN
(Société des Artistes français.)
à M. Jean Veber, singulier éclectisme chez cet amateur; par
bonheur, « cela tuera ceci » une fois en place. Le motif de ce pan-
neau est pris aux paysages du Lot qu’affectionne particulièrement
M. Henri Martin, lieux d’élection qui lui avaient déjà valu son
grand et si légitime succès des Faucheurs. Verdures des prés que
coupe la ligne d’un ruisseau; quenouilles d’or des peupliers vers
les écheveaux blancs des nuages. Et c’est merveille de voir comment
rouges, verts, jaunes dans la lumière rejoignent les outremers de
l’ombre, jouent, rouent comme les émaux rutilants de la queue d’un
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
des fins de dîners, plaqué sur les faces. Et c’est l’instant où la petite
va dire une fable qu’elle ne pourra pas achever à cause de ce cham-
pagne qui lui tournera sur le cœur. Observation excellente, excel-
lente peinture.
Au contraire de M. Devambez, M. Henri Martin est toute poésie.
M. Henri Martin nous présente un Panneau décoratif pour la maison
de M. Rostand, qui a simultanément commandé une sorte de frise
PO RT HAIT DE FEMME, PAR M. HENRI MARTIN
(Société des Artistes français.)
à M. Jean Veber, singulier éclectisme chez cet amateur; par
bonheur, « cela tuera ceci » une fois en place. Le motif de ce pan-
neau est pris aux paysages du Lot qu’affectionne particulièrement
M. Henri Martin, lieux d’élection qui lui avaient déjà valu son
grand et si légitime succès des Faucheurs. Verdures des prés que
coupe la ligne d’un ruisseau; quenouilles d’or des peupliers vers
les écheveaux blancs des nuages. Et c’est merveille de voir comment
rouges, verts, jaunes dans la lumière rejoignent les outremers de
l’ombre, jouent, rouent comme les émaux rutilants de la queue d’un