MARGUERITE GÉRARD
451
attention à elle : ses cheveux grisonnent, elle n’est plus belle, et
elle chante toujours la même antienne. Les hommages vont aux
étoiles nouvelles, à Mue Haudebourt-Lescot, à Mlie de Mirbel. Elle
assiste à cela, la pauvre vieille, l’œil humide et le chef branlant. Ce
LA MÈRE HEUREUSE, PAR MARGUERITE GÉRARD
(Galerie impériale de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.)
n est pas gai, c’est le moment de la retraite, elle se résigne, elle a
cessé d’être.
Ces dernières années se passeront tantôt à la campagne, tantôt à
Paris dans un appartement qu’elle occupe depuis 1808, rue Neuve-
des-Petits-Champs, — le quatrième étage du petit hôtel de Chabanais
de Saint-Pouange. Elle vit là, au milieu de ses souvenirs, entre son
451
attention à elle : ses cheveux grisonnent, elle n’est plus belle, et
elle chante toujours la même antienne. Les hommages vont aux
étoiles nouvelles, à Mue Haudebourt-Lescot, à Mlie de Mirbel. Elle
assiste à cela, la pauvre vieille, l’œil humide et le chef branlant. Ce
LA MÈRE HEUREUSE, PAR MARGUERITE GÉRARD
(Galerie impériale de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.)
n est pas gai, c’est le moment de la retraite, elle se résigne, elle a
cessé d’être.
Ces dernières années se passeront tantôt à la campagne, tantôt à
Paris dans un appartement qu’elle occupe depuis 1808, rue Neuve-
des-Petits-Champs, — le quatrième étage du petit hôtel de Chabanais
de Saint-Pouange. Elle vit là, au milieu de ses souvenirs, entre son