Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 15.1919)

Cliché Armand Colin 1 •

LA MISE AU TOMBEAU
BAS-RELIEF EN PIERRE PAR JEAN GOUJON
PROVENANT DE L’ANCIEN JUBÉ DE SAINT-GERMAIN-l’aUXERROIS
(Musée du Louvre.)

LES JUBÉS

(ORIGINE, ARCHITECTURE, DÉCORATION, DÉMOLITION)

(deuxième et dernier article-)

Le xvi° siècle, qui marque l’apogée île la construction des jubés,
a vu les premières atteintes portées à leur décoration. Elles
sont imputables aux troubles religieux consécutifs a la Ré-
forme, au sac des églises par les protestants2. Mais les excès des
huguenots allèrent rarement jusqu’à la destruction absolue. Leur
fureur s’exerçait surtout contre les autels extérieurs dont les jubés
étaient pourvus, comme envers ceux des chapelles et contre les images
des saints. Après la tourmente, on en était quitte pour quelques
mutilations : têtes cassées, membres amputés, peintures détériorées;
mais, au moins, la clôture restait en place .et pouvait être réparée.
C’est ce que 1 on fit, par exemple, à la cathédrale du Mans.

1. Extrait, ainsi que les clichés des p. 93 et 93, de l’Histoire de l'art publiée
sous la direction de M. André Michel.

2. V. Gazette des Beaux-Arts, 1918, p. 333.

3. Outre ceux énumérés dans le texte, les protestants détruisirent ou muti-
lèrent, en 1362, les jubés de plusieurs églises de Rouen, des cathédrales de
Bayeux, de Bourges et de Vienne; de Saint-Rémy à Dieppe; en 1363, celui île
Saint-Benolt-sur-Loire ; en 1367, celui de Notre-Dame, à Boulogne-sur-Mer.

XV. — 4' PÉRIODE.

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