LES SALONS DE 1919
LE SALON D’AUTOMNE
Au grand soleil d’un samedi de fête, le
28 juin dernier, pendant qu’un joyeux canon
solennisait l’instant de la paix victorieuse dans
la tiède atmosphère de cinq heures, il nous
plaisait de terminer une dernière visite aux
Salons du printemps en traversant la troi-
sième exposition de « La Triennale», logée au
premier étage de notre Ecole des Beaux-Arts,
sous les grandes copies des chefs-d’œuvre de
la Renaissance italienne : audacieuse et can-
dide présentation d’une petite société très
éclectique, qui, non contente de prolonger
discrètement « l’union sacrée » par la juxta-
position des tendances les plus divergentes et
des ouvrages les plus disparates, n’avait pas
craint de grouper quelques-uns de nos artistes
vivants, de l’arrière ou de l’avant-garde, sous
les majestueux cartons de Raphaël qui, même coloriés, dit-on, par
Jules Romain et copiés par Monchablon, nous donnent silencieuse-
ment une immortelle leçon d’esthétique I Et sans littérature, sans
déclamation toujours partiale dans l’anathème ou l’apologie, quelle
meilleure « préface » au Salon d’Automne?
A LA RÉGALADE,
TERRE GRAVÉE
ET ÉMAILLÉE,
PAR M. G. BROYER
LE SALON D’AUTOMNE
Au grand soleil d’un samedi de fête, le
28 juin dernier, pendant qu’un joyeux canon
solennisait l’instant de la paix victorieuse dans
la tiède atmosphère de cinq heures, il nous
plaisait de terminer une dernière visite aux
Salons du printemps en traversant la troi-
sième exposition de « La Triennale», logée au
premier étage de notre Ecole des Beaux-Arts,
sous les grandes copies des chefs-d’œuvre de
la Renaissance italienne : audacieuse et can-
dide présentation d’une petite société très
éclectique, qui, non contente de prolonger
discrètement « l’union sacrée » par la juxta-
position des tendances les plus divergentes et
des ouvrages les plus disparates, n’avait pas
craint de grouper quelques-uns de nos artistes
vivants, de l’arrière ou de l’avant-garde, sous
les majestueux cartons de Raphaël qui, même coloriés, dit-on, par
Jules Romain et copiés par Monchablon, nous donnent silencieuse-
ment une immortelle leçon d’esthétique I Et sans littérature, sans
déclamation toujours partiale dans l’anathème ou l’apologie, quelle
meilleure « préface » au Salon d’Automne?
A LA RÉGALADE,
TERRE GRAVÉE
ET ÉMAILLÉE,
PAR M. G. BROYER