AUGUSTE LEPERE
(1849-1!) 18)
L’art, durant ces an-
nées tragiques, n’a pas osé
pleurerses deuils. Lesainés
les plus illustres, Odilon
Redon, Degas, Rodin, Brac-
quemond, Claude Debussy,
mouraient successivement.
A peine connut-on de telles
pertes '. Dans le silence de
cette fin de guerre dispa-
raissait un des plus grands
maitres de la gravure fran-
çaise : le 20 novembre 1918,
à Domm, en Dordogne,
quelques jours après l’ar-
mistice, une phlébite em-
portait brusquement Au-
guste Lepère, 11 attendit la
PORTRAIT D’AUGUSTE LEPÈRE
d'après usb photographie (1918) mort aveccourage . « 1 our-
quoi pleurez-vous? » disait-
il aux siens. « Regardez ces arbres : leurs feuilles tombent. Je suis
une feuille, je tombe à mon tour. »
La biographie de Lepère est connue. Il naquit à Paris en 1849.
Son père, sculpteur, le met à treize ans en apprentissage dans l’ate-
lier du graveur Smeeton. A dix-huit ans il passe ouvrier. La guerre
1 arrache à son métier ; il y retourne en 1811. La gravure, pourtant. I.
I. Notons toutefois le bel hommage rendu ici même à Rodin par M. Léonce
Bénédite {Gazette des Beaux-Arts, janvier-mars 1918) et à Degas par M. Paul
Jamot (ibid., avril-juin 1918).
xv.
4e PÉRIODE.
9
(1849-1!) 18)
L’art, durant ces an-
nées tragiques, n’a pas osé
pleurerses deuils. Lesainés
les plus illustres, Odilon
Redon, Degas, Rodin, Brac-
quemond, Claude Debussy,
mouraient successivement.
A peine connut-on de telles
pertes '. Dans le silence de
cette fin de guerre dispa-
raissait un des plus grands
maitres de la gravure fran-
çaise : le 20 novembre 1918,
à Domm, en Dordogne,
quelques jours après l’ar-
mistice, une phlébite em-
portait brusquement Au-
guste Lepère, 11 attendit la
PORTRAIT D’AUGUSTE LEPÈRE
d'après usb photographie (1918) mort aveccourage . « 1 our-
quoi pleurez-vous? » disait-
il aux siens. « Regardez ces arbres : leurs feuilles tombent. Je suis
une feuille, je tombe à mon tour. »
La biographie de Lepère est connue. Il naquit à Paris en 1849.
Son père, sculpteur, le met à treize ans en apprentissage dans l’ate-
lier du graveur Smeeton. A dix-huit ans il passe ouvrier. La guerre
1 arrache à son métier ; il y retourne en 1811. La gravure, pourtant. I.
I. Notons toutefois le bel hommage rendu ici même à Rodin par M. Léonce
Bénédite {Gazette des Beaux-Arts, janvier-mars 1918) et à Degas par M. Paul
Jamot (ibid., avril-juin 1918).
xv.
4e PÉRIODE.
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