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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 15.1919

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https://doi.org/10.11588/diglit.24917#0123

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

statues qui s’alignent des deux côtés des portails. Les têtes ont été photogra-
phiées à part; il en est de rudes et d’archaïques, mais beaucoup sont d’une
beauté, d’une liberté qui jamais n’avaient apparu avec autant d’évidence. Les
tympans des trois portails n’avaient pas encore été reproduits avec une telle
netteté. L’Ascension dv Christ (sur laquelle on a si vainement discuté) s’y montre
avec une clarté parfaite. Mais ce qui est tout à fait nouveau, ce sont les petites
scènes des voussures, que nous avons vraiment sous les yeux. Les Travaux des
mois ont, dans les parties les mieux conservées, un charme ingénu qu’on sen-
tira peut-être plus vivement qu’en présence de l’original. Les curieuses figures
des Sept Arts et celles des savants qui les accompagnent, reproduites à une
assez grande échelle, pourront être examinées à loisir. Enfin, les chapiteaux
de la Vie cle la Vierge et de la Vie de Jésvs-Christ, qui forment une suite si inté-
ressante, dont l’iconographie et le style offrent tant de particularités remar-
quables, sont photographiées ici pour la première fois.

C’est une joie pour l’historien de l’art de feuilleter ces pages. Nous allons
donc pouvoir enfin étudier ce chef-d’œuvre de la sculpture du xne siècle, ce
grandiose modèle où les artistes français et étrangers sont venus chercher
l’inspiration. Rien de plus éloquent que ces belles photographies. Elles nous
font des confidences sur les artistes, elles nous révèlent des mains diverses,
des génies différents. Nous distinguons les maîtres des élèves; les groupes
semblent se former d’eux-mêmes.

On peut donc prédire, dès maintenant, que M. Houvet rendra autant de
services à l’histoire de l’art avec ses photographies que les érudits avec leurs
livres. Aucune entreprise n’est plus digne d’être encouragée que la sienne.

ÉMILE MAL E

Etienne More al-Né la ton. -— JONGKIND RACONTÉ PAR LUI-MÊME1.

eux ans se sont à peine écoulés depuis la publication du
magnifique ouvrage consacré par M. Moreau-Nélaton à la glo.
ri fi cation de Delacroix2, et voici qu’un autre beau volume, du
à l’infatigable historiographe des précurseurs de notre art
moderne, vient, à l’occasion de son cinquantenaire, célébrer
un autre de ces initiateurs, d’une envergure moindre, il est
vrai, mais néanmoins l’un des meilleurs parmi les bons ouvriers de la première
heure et qu’il eut le mérite et la joie de faire entrer au Louvre en 1907 : le
Hollandais — mais qui « par le cœur et le talent appartient à la France » —
Johan-Barthold Jongkind.

Au jourd’hui qu’est achevée l’évolution de l’impressionnisme et qu’on en peut
embrasser l’ensemble et fixer l’histoire, Jongkind apparaît comme le prépara-
teur de cet heureux mariage de la palette moderne avec la lumière qui a renou-
velé, éclairci, la vision de nos peintres, et comme l’intermédiaire entre les

1. Paris, H. Laurens, 1918. Un vol. in-4, 181 p. av. 173 héliotypies hors texte (fiO fr.).

2. V. Gazette des Beaux-Arts, 1917, p. 126.
 
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