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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 15.1919

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Nr. 2
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Homo, Léon Pol: Les musées de la Rome impériale, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24917#0195

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178

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

une grande partie de la ville, devait rester debout jusqu’à la fin du
in6 siècle. L’énumération des œuvres d’art exposées, telle qu’elle est
donnée pour le second tiers du premier siècle, se rapporte donc à
l’édifice tel qu’il a été reconstruit par Auguste, et d’ailleurs Pline,
mentionnant deux des numéros les plus remarquables, un tableau
de Nicias et un autre de Philocharès, nous dit expressément qu’ils
y ont été placés par cet empereur : « A l’intérieur de la Curie qu’il
a consacrée au Comitium, il a fait encastrer dans le mur deux
tableaux : une Némée tenant une palme et assise sur un lion; près
d’elle est un vieillard debout avec son bâton ; au-dessus est peint un
bige. Nicias a écrit sur ce tableau qu’il l’avait fait à l’encaustique;
telle est l’expression dont il s’est servi. Dans le second tableau, on
admire la ressemblance d’un fils adolescent avec son vieux père,
malgré la différence de l’âge qui a été observée; au-dessus plane un
aigle qui tient un serpent dans ses serres. Philocharès altesLe qu’il
est l’auteur de cet ouvrage; merveilleuse puissance de l’art, à en
juger seulement par ce tableau puisque, grâce à Philocharès, le Sénat
et le peuple romain contemplent depuis tant de générations Glaucion
et son fils Aristippe, personnages du reste tout à fait obscurs. »
Auguste avait fait placer en outre dans la salle une magnifique
statue de la Victoire, une œuvre grecque de Tarente apportée autre-
fois à Rome, et une des reliques les plus vénérées de son père
adoptif : la chaise curule de César. 11 est également question d’une
statue de Minerve, sans que nous sachions avec précision si elle se
trouvait dans la salle des séances ou dans le portique limitrophe
connu sous le nom de Chalcidicum ou d’Atrium Minervae. La
salle de la Curie impériale, telle qu’elle fut une dernière fois
reconstruite par Dioclétien après le grand incendie de 283, existe
encore aujourd’hui dans son ensemble; elle est occupée par l’église
S. Adriano. C’est une salle rectangulaire, longue de 25 mètres et
large de 1”, éclairée sur la façade et sur les parois latérales par de
larges fenêtres. Le pourtour était orné de pilastres corinthiens
en marbre, les uns placés dans les angles, les autres appliqués
aux murs latéraux, à raison de deux par mur, qu’ils divisaient
ainsi en trois larges panneaux. Le plafond était voûté; une insci’ip-
tion de basse époque relative à l’une des restaurations dont la salle
a été l’objet, nous le représente comme resplendissant de l’éclat de
l’or. Ajoutons par la pensée les antiques portes de bronze qui ornent
aujourd’hui l’entrée de la basilique de Saint-Jean de Latran; au
milieu de la salle, les rangées de sièges des sénateurs avec, à la place
 
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